parution 10 février 2011  éditeur Kurokawa  collection Kurokawa shonen
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange / Heroic-fantasy / Shônen

Brave Story T20

Kaori disparaît en libérant Wataru d’Onba, et ce dernier fait apparaître le chemin vers la tour du destin, mais il va falloir affronter une dernière fois Mitsuru... Une très bonne fin qui nous fait oublier les passages à vide passés de la série.


 Brave Story T20, manga chez Kurokawa de Miyabe, Ono
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Kurokawa édition 2011

L'histoire :

Kaori a donné sa force à Wataru afin de le libérer de l’emprise d’Onba et a disparu. Mais le jeune homme n’a pas beaucoup de temps pour se lamenter : son don de prescience lui fait voir le drame énorme qui va suivre et il faut donc se reprendre sans attendre. Pour éviter au monde de Vision d’être envahi par les ténèbres et les démons, Wataru fait remarquer que si Onba prévoyait de se rendre à la tour du destin pour prendre la place de la déesse, c’est forcément qu’il reste un moyen de s’y rendre. En fait, le miroir cassé, malgré la perte de la sphère des ténèbres, peut encore servir : Wataru se sert de ses 5 sphères, originellement des morceaux du miroir, et fait apparaître l’escalier de lumière qui mène à la déesse. Après avoir fait ses adieux à ses compagnons, Wataru s’élance donc dans le ciel par ledit escalier mais, peu après, le jeune homme passe au travers d’une marche et se réveille dans son lit, dans le monde réel. Là, il retrouve sa famille, au complet et unie... Toute cette aventure n’aurait-elle été qu’un rêve ?

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Après avoir judicieusement fait monter la sauce dans le volume précédent, l’auteur nous offre ici une fin grandiose et tout à fait digne des meilleurs moments de la série. Si cette dernière a connu des hauts et des bas tout du long de ces 199 chapitres, notamment avec une seconde moitié discutable, cette conclusion nous fait en effet oublier les mauvais moments pour finir sur un bon souvenir. Et la recette est si simple qu’elle aurait pu être appliquée depuis un bon moment déjà : se recentrer sur les deux personnages principaux et leur conflit d’opinion. A travers leur combat final, Wataru et Mitsuru confrontent ainsi leur vision de la vie et de ce qu’ils en attendent, principalement après la réalisation hypothétique de leur souhait. Cet affrontement a du sens et est un passage nécessaire, contrairement aux conflits précédents qui n’étaient bien souvent que des excuses pour rallonger la sauce, qui plus est de manière parfois maladroite, voire alambiquée à coup d’ennemis toujours plus fort qui surgissaient d’un chapeau à la manière la plus basique du style shônen. Bref, c’est le moment de faire les comptes et de voir le résultat du parcours et l’évolution de la mentalité de chaque personnage. Mais ce n’est pas tout car, au-delà du conflit entre le héros et son camarade, il faut aussi régler le sort du monde de Vision (ainsi que de celui des enfers et du monde réel) et conclure l’histoire globale. A ce jeu là, le mangaka s’en sort très bien et propose pour le coup une fin plus inattendue que prévue, et aussi moins manichéenne qu’on ne le craignait de prime abord. Après cela, un épilogue présente le retour à la réalité mais le constat pour ce dernier chapitre est plus mitigé : si la toute fin est émouvante et conclue efficacement cette histoire, le début de l’épilogue est quant à lui moins attachant en nous présentant des personnages secondaires du tout début (qu’on avait oubliés, à moins qu’ils n’aient jamais été là ?) comme des versions humaines des protagonistes de Vision, mais aussi en résolvant peut-être trop facilement les problèmes familiaux d’un des personnages principaux (on n’en dira pas plus pour ne pas gâcher le suspense). Graphiquement aussi, l’auteur a donné tout ce qu’il pouvait et fournit ainsi un recueil aux planches soignées et agréables à parcourir, et où les combats sont plus lisibles qu’à l’accoutumée. Une réussite à tous les niveaux donc, à ceci près que la phrase clé, celle qui conclue la série et résume l’essence d’une partie des choses expliquées dans les derniers chapitres, et bien cette phrase, citée pourtant déjà deux fois auparavant, est mal orthographiée sur la toute dernière page ! Un détail, certes, mais tellement dommage... Une bonne fin au final pour une série globalement moyenne mais qui aura tout de même su nous amener, au bout du chemin, à quelque chose qui en valait la peine. Vesna esta horishia.

voir la fiche officielle ISBN 9782351425107