L'histoire :
Acculée et entourée par ses camarades, Manami contemple l’album de ses photo-souvenirs tombé à ses pieds. Elle revoit le moment où elle a fait les clichés avec ses anciennes amies - le temps où tout allait bien - quand une goutte de sang tombe de son front. Là, Manami se rappelle sa blessure et relève la tête en se mettant à pousser un hurlement de rage. Soudain, elle se saisit d’un balai pour briser la vitre derrière elle, déclarant que ce n’est pas à elle mais aux autres de se mettre à genoux. D’abord interloqués, les lycéens se mettent à éclater de rire en se moquant de sa réplique. Manami leur crie de ne pas rire et s’apprête à se ruer vers eux pour les frapper avec son balai mais elle s’arrête quand un flash l’éblouie : voilà qu’on se met à le prendre en photo et à la filmer. Manami a compris : elle est en enfer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce volume se décompose en deux parties dont Manami est à chaque fois le centre. Tout d’abord, on assiste à la suite de la frénésie des lycéens qui se déchaînent contre la demoiselle : moqueries, prises de photos et de vidéos... Là, la demoiselle perd définitivement pied et le moment de rupture nous fait craindre la pire des réactions. Puis, une fois que Manami a réussi à fuir, elle se met à errer et Ayumu - qui ne supporte pas de voir quelqu’un souffrir comme elle a pu en faire l’expérience - va partir à sa poursuite. Comme on peut s’en douter, le face à face est particulièrement violent et Manami est franchement flippante avec ses grimaces et rictus qui déforment son visage. Dans les deux parties, la tension est palpable et on est suspendu à chaque case tant le suspense est prenant. La mangaka use avec un peu trop d’abondance des effets de style sur les gros plans au détriment des décors qui sont souvent absents, mais cela fait bien ressortir les émotions et l’ambiance. On remarquera cependant un peu de variété en ce qui concerne le découpage, notamment lors des souvenirs de Manami et de l’affrontement chez Katsumi. Un volume particulièrement intense donc, qui promet un tournant final au sommet.