L'histoire :
Quelque part dans le désert. Aladin croise une bande de voleurs et le jeune homme, chétif, les supplie de lui donner à boire et à manger. Non seulement, les voleurs ne veulent pas l’aider, mais en plus leur chef l’attrape par le cou pour le frapper. C’est alors que d’énormes bras surgissent autour d’Aladin : quelques secondes après, tous les brigands sont étalés au sol... Plus tard, dans le village de Hutan, deux marchandes de fruits découvrent Aladin dans leur caravane : celui-ci se goinfre sans complexe de pastèques et a englouti quasiment tout leur stock. Du coup, Lyra (l’une des marchandes) décide d’utiliser Aladin comme larbin pendant 3 jours en guise de dédommagement. Rapidement, Aladin utilise sa flûte pour faire apparaître deux énormes bras musclés : il s’agit de son ami Hugo, un djinn. Le groupe de marchands a peur de Hugo mais cela n’empêche pas tout le monde de passer une bonne journée. Le lendemain, alors que les marchands cherchent à établir l’itinéraire de leur prochain voyage, deux voleurs se présentent à eux et dénoncent Lyra comme leur ancienne complice. Du coup, les marchands repartent sans la demoiselle et sans écouter ses conseils pour la route. Aladin décide alors d’aider Lyra à sauver ses amis qui se sont précipités vers un piège tendu par les voleurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur du très drôle Sumomomo Momomo, Shinobu Ohtaka revient ici dans un registre et un univers différents du titre précité puisqu’il s’agit d’une revisite particulière des contes orientaux des mille et une nuits : ici, Aladin et Ali Baba vont se lier d’amitié (ou du moins quelque chose qui ressemble à cela) et chercher ensemble des items magiques perdus dans des labyrinthes. Pour l’instant, on fait surtout connaissance avec les deux personnages principaux qui ne manquent ni de ressources ni de caractère : Aladin est un jeune homme plein de vitalité dont la flûte abrite un djinn (du nom de Hugo) au corps musclé mais sans tête (faut-il y voir un message?), tandis qu’Ali Baba est un jeune homme pauvre. Quant à l’histoire principale, son fil conducteur - l’exploration de labyrinthes magiques, qui apparaissent subitement dans le pays, pour y découvrir des trésors - est tissé vers la fin de ce volume : le prochain qui paraît en même temps que celui-ci devrait nous en dévoiler un peu plus et nous permettre de rentrer de plain-pied dans l’action, mais on devine déjà qu’il y aura de nombreux combats et beaucoup d’humour. Pour ce qui est des graphismes, on reconnaît sans peine le style de l’auteur grâce au faciès des personnages. Ces derniers sont d’ailleurs très expressifs et leurs grimaces sont très rigolotes, sans oublier que leurs tenues sont soignées et leurs silhouettes plaisantes. De plus, le découpage est dynamique et les cases sont très fournies, tant en décors qu’en textes, et le rendu est de fait très agréable à regarder. Les scènes d’action ne manquent pas de fluidité ni de n’importe quoi et cela offre à la fois rythme et gags de manière fort sympathique. En tous cas, voici un premier volume qui donne clairement envie d’en savoir plus.