L'histoire :
Floki est venu de la part de son chef, Sigvald, demander à Thors de rejoindre l’escadron des Jomsvikings pour participer à une grande guerre, en échange de quoi sa désertion sera pardonnée. Sans même attendre la réponse, Floki lui explique qu’il n’a pas vraiment le choix : s’il refuse la proposition, le village finira en cendres pour essuyer le déshonneur ainsi jeté sur Sigvald. Thors finit donc par accepter le marché et promet de fournir un navire de guerre au Jomsvikings. Une fois Floki et son armée partis, les hommes et les garçons du village éclatent de joie à l’idée de participer à la guerre, sauf Thors qui reste bien sombre. Pendant que les hommes sont en train d’affréter un navire, les garçons jouent à la guerre et Thorfinn, le fils de Thors, se montre particulièrement violent. Il porte réellement les coups et n’y va pas de main morte puisqu’il casse le bras d’un de ses amis. Mais l’épée en bois de Thorfinn n’est pas satisfaisante : le garçon désire une vraie arme et décide d’aller fouiller dans les affaires de son père. Il est malheureusement pris en flagrant délit et son paternel le gronde. Le lendemain, alors que les participants à la guerre s’en vont, Thorfinn demeure introuvable. Tout le monde pense qu’il est en train de bouder mais il n’en est rien : il s’est en fait caché à bord du navire de guerre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième volume est en fait uniquement constitué de la suite du gros flash-back qui nous raconte comment Askeladd a tué le père de Thorfinn et comment le jeune homme a intégré son armée pour se venger. Au-delà du destin qui attend le garçon, c’est le personnage de son père qui se montre le plus intéressant. On découvre en effet un homme qui a abandonné le monde de la guerre et qui, même si son passé le rattrape, va tenter de protéger les autres avec droiture et honneur. On se laisse complètement emporter par l’histoire tant les réflexions des personnages et les intrigues sont bien mises en scène, et les scènes d’action sont à couper le souffle. Certes, il y a quelques rebondissements prévisibles (comme Thorfinn qui embarque à bord du navire), mais ils sont peu nombreux et ne gâchent pas la lecture. Par ailleurs, s’il fallait trouver un défaut dans les graphismes, il n’y a que le découpage un peu trop scolaire sur lequel on pourrait chipoter, le reste frôlant la perfection. Que ce soient les décors, les personnages ou le tramage, tout est maîtrisé et soigné : les détails sont nombreux et on sent le travail fourni par l’auteur. Ce deuxième volet ne fait que confirmer la bonne impression laissée par son prédécesseur et c’est avec hâte qu’on attend la suite.