L'histoire :
Takashi Fukutani est un auteur de manga qui survit dans le métier en proposant des histoires très courtes. Alors qu’il erre dans les rues de Tokyo, il découvre une vieille bâtisse qu’il pense abandonnée. Y rentrant, il découvre un immeuble délabré mais surtout un type étonnant, Yoshio Hori, qui lui servira d’inspiration pour une série, Résidence Dokudami, qui dès sa parution rencontra le succès (ou presque). Le héros de cette histoire est donc un homme qui ne travaille pas, n’a pas d’argent et pas de petite amie. Alors qu’il se laisse totalement aller, une jeune femme emménage dans son petit immeuble et comme celle-ci est sexy en plus d’être jolie, Yoshio ne manque pas une seconde avant de venir l’aider. Sympathisant, tous les deux se rendent aux bains publics avant d’aller manger et boire quelques verres. Tous les deux ont tellement bu qu’ils finissent par faire pipi l’un à côté de l’autre en pleine rue. En rentrant, la jeune femme demande à Yoshio de venir chez elle pour boire encore un peu. Partant chercher une bouteille chez lui, le jeune homme se prépare et enfile un préservatif car, c’est sûr ce soir, il va conclure ! Enfin, c’est ce qu’il s’imagine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parmi les bandes dessinées racontant le quotidien de types pas franchement vernis par la vie, il y avait Jean-Claude Tergal en franco-belge, Harvey Pekar d’American Splendor pour les comics et dorénavant, il y a Yoshio Hori dans la série Le vagabond de Tokyo. En sélectionnant différents chapitres parus au cours de plusieurs décennies durant lesquelles a été publiée au Japon la série originalement baptisée Résidence Dokudami, l’éditeur permet de découvrir une série inconnue jusqu’ici dont le personnage est d’ores et déjà mémorable. Takashi Fukutani, le mangaka ayant créé la série, s’est inspiré d’un de ses voisins pour créer Yoshio Hori et raconter le quotidien d’un homme un peu paumé mais qui ne manque jamais de provoquer de nombreux éclats de rire chez le lecteur. Le manga a beau être très drôle, les thèmes en font cependant un titre à conseiller aux plus âgés. Les différentes péripéties arrivant au héros sont assez variées et, parmi les grands moments, on notera le collectionneur de petites culottes usagées et le club des travestis. Les dessins sont assez soignés et on constatera que le niveau de ceux-ci progresse au fil des années. Drôle, coquin et parfois très vulgaire, Le vagabond de Tokyo fait une entrée fracassante dans le sacro-saint cercle des losers cultes !