L'histoire :
La foule s'agglutine dans les rues de Dallas alors que deux individus pénètrent à l'intérieur du dépôt des livres de la ville. Ils se présentent à l'accueil et prétextent rejoindre leur ami Lee Harvey pour le déjeuner. La bibliothécaire les laisse passer et les envoie à l'ascenseur, direction le cinquième étage. Le temps de la montée, le jeune homme, Kama, est victime d'un malaise mais rassure sa partenaire Ananké : il va aller mieux dans un instant. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et un coup de feu est tiré, blessant en plein abdomen la jeune fille. Kama est encerclé par plusieurs hommes armés et, alors qu'il prend Ananké dans ses bras, voit le sang couler de la plaie. Le jeune homme perd alors tout contrôle et expédie les types au sol l'un après l'autre et ce, avec une véritable violence. Ananké interpelle alors Kama : elle le rassure sur son état de santé et lui rappelle le but de leur venue. Le jeune homme saisit alors un fusil de sniper et vise la parade du président Kennedy...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est en tant que bonus au troisième tome de B.B. Project que l'on a découvert pour la première fois la seconde série dessinée par Shonen. Omega Complex se montre d'emblée original en prenant comme sens de lecture celui des mangas. Durant tout l’épilogue, on voit placés ici et là les noms des auteurs et de l’éditeur comme on pourrait le voir dans un film ! Ce premier tome se différencie également par le scénario proposé par Izu : celui-ci, après un mystérieux prologue, nous dévoile un monde qui n'a plus rien à voir avec celui que l'on connaît. Tout part du principe que JFK n'a pas été assassiné et que la guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie a dégénéré au point que de nombreuses personnes ont subi des radiations provenant des différentes attaques nucléaires : on les appelle les érynies, et le héros Kama tente de survivre dans ce monde. Si la narration est au départ un peu décousue, on comprend assez rapidement que les diverses pistes scénaristiques se recoupent et forment au final un ensemble cohérent. La série démarre fort bien en mélangeant des univers assez différents, allant de l'uchronie au fantastique, et le titre se permet même quelques petites touches d'humour bienvenues ou même quelques clins d'oeil assez étonnants (à Leatherface notamment). Les dessins de Shonen sont toujours aussi soignés, ses influences sont mieux digérées et son découpage reste très dynamique. Une mise en bouche prometteuse et plus subtile qu'il n'y paraît.