L'histoire :
En 1969 à Iwama, dans un dojo, un entraînement d'aïkido a lieu. C'est à cause d'un coup de fil que celui-ci est interrompu, et les nouvelles ne sont pas vraiment réjouissantes puisque l'on annonce le décès du fondateur, Ueshiba. Morihito, qui fut l'un de ses élèves et à qui il confia l'école, se rend aux obsèques. Là-bas, il voit le fils de son maître qui lui demande de venir à une réunion post-funéraire. La crémation devant avoir lieu, Morihito se rend dans la salle mais est refoulé par le personnel, ce qui semble inacceptable pour celui qu’Ueshiba considérait comme son fils. La cérémonie terminée, la réunion peut enfin avoir lieu : le fils du fondateur tient alors à Morihito et aux autres anciens élèves d'Ueshiba un discours assez pompeux, annonçant qu'il souhaiterait changer les fondements de l'aïkido et en faire profiter le plus grand nombre. Les réactions sont diverses mais, en tant que gardien du temple, Morihito doit choisir et c'est bon gré mal gré qu'il accepte la proposition...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les séries mettant en avant les sports de combat sont pléthore au Japon, les succès étant le plus souvent exportés jusqu'à nos rivages. Si la boxe a eu ses prétendants (Ippo en porte l’étendard), l'aïkido n'a par contre jamais su passionner les foules de lecteurs. Cela a la possibilité d'être aujourd'hui corrigé avec ce diptyque proposé par deux auteurs français. Nous découvrons un récit mettant en scène Morihito à la mort du fondateur de l'aïkido (Ueshiba) mais aussi son passé et notamment l'itinéraire le menant à découvrir cet art. Le scénario de Nico est plutôt intéressant mais, durant tout le tome, on a bien du mal à comprendre où il veut en venir : on assiste à de nombreux combats mais pas beaucoup à l'apprentissage de l'aïkido ; peut-être cela sera-t-il plus marqué dans le second volet. La bonne surprise vient par contre de Klem qui nous fournit des planches assez réussies : son trait est très fin et présente des influences Urusawa (Monster, 20th Century Boy) sur certains visages. Satori est un titre sortant de l’ordinaire mais qui reste pour l'instant plus original que marquant. Peut être que le second volet le rendra plus indispensable...