L'histoire :
Années 1940, Oran, préfecture française sur les côtes algériennes. C’est par un matin d’avril que le docteur Bernard Rieux manque de marcher sur un rat mort en sortant de son cabinet. En apprenant cela, le concierge estime qu’il s’agit d’un mauvais tour joué par quelqu’un car l’immeuble ne connaît pas de problème de propreté. Le lendemain, le concierge retrouve un trio de rats ensanglantés. Le docteur Rieux se contente de lui conseiller de bien se laver les mains. Plus loin, en ville, Bernard Rieux observe des rats sortir de leur cachette et périr sur les trottoirs. Le docteur Rieux connait une maladie contagieuse capable de faire cela mais celle-ci est censée avoir disparu : la peste serait-elle de retour ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement publiée en quatre volume, La peste revient en format intégrale : voici donc un gros pavé à la couverture rigide et avec une illustration inédite dont la teinte rouge est bien choisie. Néanmoins, pour ceux qui ont déjà découvert cette adaptation, il n’y a pas grand-chose d’autre à retenir. Pour les autres, voilà une histoire tout à fait saisissante sur la façon dont une épidémie de peste se manifeste dans une ville qui va rapidement fermer ses portes pour contenir la maladie et le chaos qu’elle engendre. Véritablement métaphore sur le nazisme, l’histoire nous montre comment des citoyens ordinaires se laissent contaminer par l’horreur et la façon dont chacun lutte pour survivre à tout cela. S’il y a quelques longueurs et des rebondissements un peu arrangeants, l’ensemble tient bien la route et maîtrise son suspense jusqu’au bout, si bien qu’on ne s’ennuie pas un instant. L’intrigue est facile à lire, le propos d’origine n’est pas dénaturé et les thèmes principaux sont abordés sans détour. Enfin, même si les pages manquent parfois de remplissage, on se plonge bien dans l’histoire car les éléments principaux sont bien mis en scène, les personnages ont le charisme et l’expressivité nécessaires et l’ensemble est fluide. Une bonne adaptation.