L'histoire :
Alors qu’elle est en train de s’amuser avec ses amis, Miyori saute dans la rivière du haut d’un pont peu élevé et, lorsqu’elle ressort de l’eau, a les oreilles bouchées et a du mal à comprendre ce qu’on lui dit. Elle ne se rend même pas compte que son grand-père est arrivé jusqu’à ce qu’elle aperçoive Bokliko et que ce dernier lui fasse signe de retourner. L’homme est venu lui annoncer une terrible nouvelle : Yukihito a appelé car une de ses anciennes camarades s’est suicidée. Bien qu’elle ne se souvienne absolument pas de la défunte, Miyori doit se rendre à Tokyo pour assister aux funérailles. Une fois arrivée à la capitale, la demoiselle rentre chez son père qui se dépêche alors de lui préparer à manger. Il lui a également sorti son uniforme car la fillette n’a pas d’autres vêtements pour les obsèques. Cependant, de mauvais souvenirs reviennent à Miyori en revoyant cet uniforme qu’elle a porté pendant cinq ans...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième volume de la La forêt de Miyori aura mis un peu moins d’un an à sortir après son prédécesseur. Alors qu’on voyait dans ce dernier la demoiselle quitter la ville pour la campagne, ce tome commence de façon complètement inverse puisque Miyori doit quitter sa forêt pour retourner à la capitale. La demoiselle va être confrontée à un drame, le suicide d’une ancienne camarade qui ne supportait plus les brimades, et l’allégorie des oreilles bouchées pour représenter son refus de la réalité est très bien trouvé. Puis, Miyori va connaître ses premiers émois amoureux et rencontrer une adolescente de seize ans qui vit recluse dans sa chambre. Cette dernière, elle aussi attirée par le suicide, va renvoyer à Miyori l’image de celle qu’elle était avant de venir à la campagne et, même si les discours à la sauce « la vie est belle, faut pas mourir » sont parfois un peu stéréotypés, le message de l’auteur passe parfaitement et, bien que les personnages principaux soient des enfants, l’histoire se montre très mature. Par ailleurs, le réalisme des graphismes colle bien au récit et on notera que le tramage est très peu utilisé comme s’en amuse d’ailleurs l’auteur sur la couverture. Une belle histoire, à découvrir absolument.