L'histoire :
Des maisons ont été dévalisées. Sur les lieux du délit, un objet récurrent : un jouet à la mode, la Super balle. Le commissaire Kong décide de faire appel au célèbre détective Khan, un jeune et futé détective privé, gamin habillé en rose et portant un haut-de-forme, toujours accompagné par son ami rusé et équipé de gadgets, le chat Nibalius. Suivant la piste des balles suspectes, ils vont rapidement être orientés vers un gang criminel mystérieux nommé les Blancs-becs. L'aventure ne fait que commencer, car les méchants sont unis et coriaces, redoublant d'imagination et de tactiques pour mystifier l'équipe accompagnant le petit mais perspicace détective...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Régulièrement, des commentaires de lecteurs sur les sites spécialisés BD ou réseaux sociaux font état de leur regret de ne plus retrouver la bande dessinée populaire d'antan. On peut sans trop se tromper dire que celle-ci comprenait les albums franco-belges d'aventure de l'âge d'or (années cinquante) et les petits formats, d'humour, entre autres. Or, Détective Khan a justement le parfum de cette deuxième catégorie. Grande histoire hyper fun, énergique et légère, divisée de manière très confortable en petits chapitres, le plaisir pris à sa lecture est réel. Le dessin de Min-Seok Ha est simple, et bien dans cette tradition des petits formats du genre Super Matou, Super Souris, etc. mais l'auteur diffuse son lot de spécificités - sans doute culturelles - visuelles et narratives, rigolotes (explosion des yeux, téléphone qui s'éjecte), rajoutant du sel. De nombreux gadgets sont aussi présentés, faisant partie de la série Khan depuis le premier tome. Le scénario, tel un film de James Bond du meilleur cru classique, se déroule avec fluidité, prend le lecteur au sérieux, et fait ce pour quoi il a été créé : détendre, intriguer un peu, et faire sourire, beaucoup (la course de voitures finale façon Fous du volant est jouissive). Le job pour une bande dessinée souple d'humour ! Et lorsque notre héros est fait prisonnier dans la base secrète de ses ennemis, c'est le comte de Monte Cristo qui nous est servi en version manwha ! On ne remerciera donc jamais assez les éditions Misma de faire perdurer cette belle culture de la BD populaire.