L'histoire :
Au Japon, depuis plusieurs générations, la famille Kuroichi est au service des Kôgami. Trois ans après la naissance de la petite Suzuka Kôgami, ses parents partent avec elle faire un voyage en Chine au cours duquel ils disparaissent. Douze ans plus tard, les Kôgami n’ont pas été retrouvés et sont donc déclarés mort, leur testament léguant leurs biens au Kuroichi. C’est ainsi que Megumi Kuroichi et son père peuvent profiter de la résidence des Kôgami, le jeune homme préférant largement l’oisiveté et baigner dans le luxe que d’aller à la fac. Cela fait maintenant deux ans que les Kuroichi sont installés quand Megumi se voit annoncer avec horreur que Suzuka a été retrouvée : adieu, fortune ! En fait, la demoiselle est la seule survivante, ses parents étant décédés suite à une épidémie, et a été élevée par une famille chinoise. En tant qu’héritière des Kôgami, Suzuka retourne donc au Japon au grand dam de Megumi. Pourtant, ce dernier, en regardant Suzuka dans les yeux, se jette aux pieds de la demoiselle et se met immédiatement à son service. Megumi ne comprend pas ce qui lui arrive car il n’a pas l’intention d’être majordome. Il ne va pourtant pas avoir le choix car, en fait, les Kuroichi sont victimes d’une malédiction les obligeant à appartenir corps et cœur aux Kôgami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Vampire Knight, Meru Puri et Wanted, Matsuri Hino revient ici avec ce qui fut sa première série en tant que mangaka professionnelle. Plus ancienne que les titres précités, on ne sera donc pas étonné de constater que la série possède des graphismes qui datent un peu et que les personnages sont très classiques dans leur représentation. En revanche, si on fait fi d’un tramage au rendu moyen et de l’aspect surchargé des planches, les dessins possèdent un trait fin et un découpage dynamique qui les rendent agréables, le tout agrémenté des personnages charmants et expressifs, ainsi que de nombreux décors. Et l’histoire alors ? Celle-ci ne semble de prime abord pas extraordinaire : Suzuka apprend qu’elle est une riche héritière et son majordome est un bel étudiant qui, à cause (ou grâce à) d’une malédiction ancestrale, lui est complètement dévoué. On aurait pourtant tort de s’en passer car, malgré un manque de surprise quant au déroulement de l’intrigue, on est pris dans le flot des évènements qui s’enchaînent à un rythme élevé : la malédiction de Megumi permet à l’histoire d’avancer tout en créant des situations très comiques. La narration est plutôt bien maîtrisée et on ne s’ennuie pas une seule seconde, amour et humour s’entremêlant de manière efficace. Par ailleurs, deux sympathiques mais prévisibles histoires bonus occupent le dernier tiers du volume : Tempête de réalité, dans laquelle une lycéenne amoureuse de son professeur de géographie est suivie par un inconnu, et Si je pouvais geler le temps…, mettant en scène une jeune fille amoureuse de son ami d’enfance qui doit bientôt partir pour Tokyo. En tous cas, ce titre est fort divertissant et on se demande ce que nous réserve la suite.