L'histoire :
En voulant à tout prix devenir une joueuse professionnelle de tennis afin de rembourser les dettes contractées par son frère auprès des yakuzas, Miyuki Umino réussit à rejoindre l’académie dirigée par Utako Ohtori qui n’était pourtant pas très emballée à cette idée. Cette dernière n’a accepté qu’à une seule condition, que la jeune fille remporte le tournoi Tokyo Cinderella qui doit tenir lieu de premier coup d’éclat à la fille de sa plus ancienne rivale : Choko Ryugasaki. Pour cela, Miyuki n’hésite pas à se donner à fond dans ses entraînements, même si le programme concocté par Ohtori la met à rude épreuve. Malheureusement, toute cette attention de la part des entraîneurs mais aussi de Keichiro commence à rendre jalouses les autres joueuses. Choko, qui surveille de près Miyuki afin que celle-ci ne lui vole pas le cœur de l’héritier des Ohtori, commence alors à confier aux autres les moyens idéaux pour se venger. Les brimades se multiplient donc mais celle qui veut absolument rendre sa famille heureuse ne lâche pourtant pas. Mais le dernier stratagème la fait passer pour une voleuse, ce qu’elle a cette fois bien du mal à accepter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Happy !, de nombreux lecteurs auront découvert une nouvelle facette de l’un des mangakas les plus populaires de l’archipel mais aussi de France. Celui qui a su mener les séries Monster (chez Kana) et 20th century boys (chez Panini) de main de maître, confirme si besoin était sa facilité à raconter des histoires aux thèmes très différents. En racontant le parcours de Miyuki, une jeune fille lâchant ses études pour se lancer dans une carrière de professionnelle du tennis afin d’effacer les dettes que son frère inconscient s’est faite auprès d’individus louches, l’auteur présente une série à l’ambiance plus légère (Monster étant considéré au Japon comme le thriller des années 90) mais pas moins fascinante. Attachante et émouvante, l’héroïne est l’exemple même du courage incarné. Malgré un genre assez balisé, Urasawa s’en sort merveilleusement bien et l’on ne voit pas passer le temps à la lecture de ce second opus. Son trait est toujours reconnaissable, les personnages ayant une certaine tendance à se ressembler aux travers de ses différentes séries. L’édition, dans un format plus grand que la normale, rend parfaitement justice à la série et ne sera pas une barrière à l’achat de ce titre. A découvrir obligatoirement.
