L'histoire :
Depuis qu’elle est toute petite, Misao est capable de voir les fantômes et toutes les autres créatures fantastiques qui vivent parmi nous. Seulement, elle n’a jamais pu s’y habituer et se sent souvent mal à leur vue, ses camarades pensant alors que la demoiselle est de faible constitution. Le veille de ses 16 ans, Misao reçoit la déclaration d’amour d’un des plus beaux garçons du lycée mais ce moment de rêve est interrompu quand elle voit un fantôme et qu’elle est contrainte de s’enfuir. En rentrant chez elle, la jeune fille voit que la porte des voisins est ouverte : apparemment, quelqu’un vient d’emménager. Curieuse, elle rentre dans le jardin et y rencontre un très beau jeune homme, Kyô, qui reconnaît immédiatement Misao : lorsqu’ils étaient enfants, ils avaient l’habitude de jouer ensemble et s’étaient promis de se marier ensemble ; puis, lui et sa famille avaient quitté la ville et Misao n’a plus eu de nouvelles de lui. Kyô prétend être revenu pour elle et la demoiselle est fortement troublée. Le lendemain, tout va virer au cauchemar pour Misao : celui qui lui a fait une déclaration la veille est en fait possédé par un yôkai bien décidé à la dévorer. Kyô arrive à temps pour la sauver mais les intentions de ce dernier sont intéressées...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En voyant la couverture où l’héroïne est blessée et retenue dans les bras d’un beau gosse au sourire sadique, on pouvait craindre le pire mais, heureusement, l’histoire se montre plus intéressante que prévue. Tout d’abord, l’héroïne change des standards du genre : elle voit toujours des monstres et ne rêve que d’avoir une vie normale mais, malgré cela, elle tente de garder sa bonne humeur et ne s’isole pas de ses camarades en arborant un air lugubre. Aussi, quand elle se rend compte que Kyô, son ami d’enfance beau gosse qui est en fait un tengu, veut l’épouser pour préserver la pérennité de son clan, elle ne se laisse pas faire : c’est qu’elle a du caractère à revendre ! Bon, il faut bien admettre que le coup de la demoiselle qui est si spéciale que tous les démons veulent la dévorer et/ou lui faire l’amour n’est pas l’idée du siècle, de même que les sentiments des personnages sont faciles à deviner, mais cela passe assez bien car la narration conserve un ton léger et le récit est mené de façon dynamique. Graphiquement, on est dans du shôjo classique : personnages charmants et ultra-expressifs, trait fin et soigné, découpage dynamique et peu de décors... L’ensemble est de bonne facture et on se laisse séduire par l’ensemble. Cependant, on attend la suite pour se faire une vraie idée de l’intrigue générale qui manque encore un peu de consistance.