L'histoire :
Ce deuxième tome contient à nouveau trois épisodes des aventures de Mun Su dans son pays dévasté. Pour commencer Chun-Yang et Mun Su viennent en aide au gouverneur d’une ville fortifiée, victime de raids de pillards. Dans la seconde partie, nos héros traversent une zone montagneuse. Alors que renards, ours et tigres s’en mêlent, l’atmosphère raréfiée et la peur du vide se révèlent des ennemis tout aussi redoutables. Enfin, la troisième histoire, plus longue, se déroule sur une île dont les habitants sont maintenus en vie par un magicien que Mun Su semble connaître. Mais qui était donc Mun Su avant de devenir le dernier Angyô Onshi ? Son calme, son évidente satisfaction lors des massacres sanglants de ses ennemis, son art de la guerre et les ruses et tactiques qu’il déploie, ou encore sa familiarité avec l’ancien roi du Jushin, sont autant d’indices d’un glorieux passé de combattant d’élite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il suffit d’ouvrir l’un des tomes de cette série pour comprendre pourquoi les éditeurs nippons on fait appel à ces deux Coréens pour la réaliser !Au dessin, les personnages comme les costumes, les décors de ville autant que la nature, tout est splendide. L’armée de Mun-Su est aussi glaciale qu’inhumaine, fantomatique à souhait. Les affrontements sont denses et furieux. Nul besoin ici de s’interrompre pour délayer et expliquer les sentiments des combattants. Colère et détermination du héros, bassesse et avidité des dominants, peur et faiblesse des dominés, leurs visages sont des livres ouverts. Sous cette imagerie héroïque, In-Wan distille depuis le premier volume une histoire envoûtante, inspirée de légendes et récits historiques coréens, petits textes explicatifs à l’appui. Au menu, comme dans le premier tome, esprits et sorcellerie, invocation des morts et justice divine. Un scénario global apparaît déjà en toile de fond de ces chroniques, format sympathique laissant peu de place aux temps morts, mais qui peut vite devenir répétitif. Le troisième récit, bien plus long que les deux premiers, fait d’ailleurs apparaître la première véritable fissure dans l’armure de cynisme et de vengeance froide qu’a revêtue Mun Su. Addictif.