L'histoire :
Momo Sakura est une jeune femme de 22 ans aux allures de bimbo et qui pense ressembler à une employée de bureau ordinaire. Pourtant, il n’en est rien : en réalité, Momo fait partie du commando secret des justicières Momoiders, chargé de combattre la société secrète KKK qui veut renverser le gouvernement japonais à l’aide de monstres modifiés. A chaque fois que l’une de ces créatures surgit, une alerte retentit : à ce moment, Momo met sa ceinture Momoider et se transforme en Momoider Pink en prenant une pose un peu ridicule à son goût. Aujourd’hui, un monstre est apparu dans le building Shûeisha dans le quartier de Jim Bô Chô. Momo est alertée mais termine tranquillement son petit déjeuner avant de se métamorphoser. Une fois en mode Pink, la jeune femme sort de chez elle et se rend sur les lieux... en prenant le métro ! Non seulement les autres passagers la regardent d’un air étonné, mais en plus elle plus elle va encore arriver en retard. En descendant enfin du métro, la demoiselle constate qu’elle s’est trompée de station et se fait donc réprimander par ses collègues, les autres Momoiders, avec qui elle communique par radio. La prochaine fois, Momo fera en sorte que cela ne se reproduise plus : il va lui falloir une bonne idée pour se rendre plus facilement au travail. Et si elle s’achetait une trottinette ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première chose que l’on remarque d’emblée dans ce nouveau titre de Tôru Fujisawa, c’est le packaging original et très soigné. Tout d’abord, celui-ci a une jaquette plastifiée et transparente sur laquelle est présentée Momoider Pink en version « mode de combat » - comprenez en « sentaï » - et, lorsqu’on enlève la couverture, on aperçoit la demoiselle en mode vie privée (avec pastèque), mode que l’on pourrait appeler « fan-service » vu que la demoiselle est en minuscule bikini. Puis, en ouvrant enfin le manga, on découvre un premier chapitre tout en couleur et une qualité de papier de très bonne qualité. Quant aux graphismes en eux-mêmes, l’auteur fait toujours preuve de son talent et on reconnaîtra sans peine son style, les personnages ayant toujours la même tête d’un titre à l’autre. Ces demoiselles sont pourvues de formes généreuses (le fan-service étant assez présent), le trait est réaliste, la mise en scène est soigné et le découpage dynamique... Venons-en maintenant à l’histoire : Momo, 22 ans, fait partie des Momoiders - un groupe de jeunes femmes d’élite chargées d’éliminer les monstres qui veulent semer le chaos - mais la demoiselle a du mal à mettre ses techniques au point, d’autant plus qu’elle arrive la plupart du temps après la bataille. Avec une héroïne particulièrement idiote, le ton est clairement à l’humour et à la dérision : il n’y pas une seule seconde où l’intrigue ne se prend vraiment au sérieux, pour preuve les attaques ridicules des montres (comme mater sous le jupes des filles, tordre toutes les petites cuillères de la ville...). La recette est parfaitement maîtrisée et, si on peut regretter un faible nombre de combats, on est facilement embarqué dans le délire de l’auteur et il est impossible de ne pas rigoler face au comique des situations. On sent que l’auteur s’est fait plaisir en imaginant cette histoire et on adhère sans le moindre problème. Un one-shot original et désopilant donc, à découvrir absolument.