L'histoire :
A Monstropolis, beaucoup de monstres travaillent pour l’entreprise « Monstres & Cie ». Ses employés ont une mission simple : ouvrir les portes qui donnent sur le monde des humains et récolter l’énergie générée par la peur et les cris des petits enfants. Cette énergie permet ensuite d’alimenter la ville, aussi ce travail est très important. Sulli et Bob sont les deux meilleurs employés de l’entreprise car ils terrorisent aisément les enfants humains. Aujourd’hui, en fin de journée, Bob doit aller rejoindre la charmante Célia pour un rendez-vous galant, mais il n’a pas eu le temps de rendre ses rapports de travail. Pour l’aider, Sulli se propose de le faire à sa place. Seulement, dans les couloirs de Monstres & Cie, il trouve une porte donnant sur une chambre humaine. Sulli se dit qu’il faut ranger cette porte avant qu’un enfant ne s’introduise par là mais il est trop tard : Bouh, une humaine de trois ans, s’est introduite à Monstropolis !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et si les monstres que nous connaissons étaient en fait de simples employés d’entreprises chargés de nous faire peur ? Et si les humains les terrifiaient plus qu’autre chose ? Voilà ce qui caractérise Monstres & Cie qui nous permet de suivre le quotidien de ces monstres attachants qui sont à leur tour terrorisés le jour où Bouh, une humaine de 3 ans, débarque dans leur monde et sème la zizanie. L’idée de base est très bien trouvée et son concept fonctionne tellement bien qu’on a envie d’y croire, qu’on soit grand ou petit. Seulement, là où le film d’animation éponyme nous en mettait plein les yeux et enchaînait les gags à grand rythme dans une aventure de taille, le manga que l’on tient ici dans les mains s’avère très en-dessous. Déjà, graphiquement, le trait a été très simplifié pour donner un aspect rondouillard qui infantilise vraiment trop l’univers. Certes les personnages restent charismatiques, mais ils le sont beaucoup moins que dans la version d’origine et ils perdent leur superbe (c’est d’autant plus flagrant en ce qui concerne Sulli dont on n’a parfois du mal à voir qu’il est poilu, un comble quand on sait que c’est ce qui a été le plus compliqué à faire dans la version animée). Le découpage est quant à lui très simple et certaines cases ont l’air d’être un peu vides. En ce qui concerne le scénario, celui-ci est assez fidèle à celui du film mais de trop nombreux raccourcis rendent les choses parfois abruptes et empêchent le lecteur de s’attacher à tout ce petit monde. De plus, les gags sont finalement moins nombreux, moins percutants, et le rythme général est en dents de scie. Bref, que vous ayez aimé le film d’animation ou pas, vous serez à coup sûr déçus par cette adaptation manga que seuls les plus jeunes lecteurs pourront quelque peu apprécier.