parution 23 novembre 2010  éditeur Pika  collection Pika Graphic
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Seinen / Sentimental

Sakuran T1

Dans la maison close Tamagiku, l'oiran est assassinée et Kiyoha est désignée pour la remplacer : que de chemin parcouru pour cette courtisane surtout connue pour ses mauvaises manières ! Une histoire poignante et prenante.


 Sakuran T1, manga chez Pika de Anno
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Pika édition 2010

L'histoire :

Dans la maison close Tamagiku, Kiyoha est une courtisane du deuxième rang mais elle est la n°3 de la maison et possède sa propre chambre. La jeune femme a de mauvaises manières et n’hésite pas à s’en prendre aux servantes sous prétexte qu’elle n’aime pas leur tête. De même, si une autre courtisane lui fait une remarque désobligeante, Kiyoha va immédiatement aller la frapper, et ce, qu’il s’agisse de l’oiran (la courtisane de plus haut rang) ou que cela se passe pendant l’étalage devant les clients. A chaque fois qu’elle a un accès de colère, elle est punie sévèrement et battue mais cela ne calme jamais son mauvais caractère. Un jour, l’oiran se dispute avec son amant, un peintre, qui refuse de se suicider avec elle. Ce dernier finit par tuer la courtisane avant de s’enfuir précipitamment. C’est la panique dans la maison Tamagiku, son seulement car il y a eu un meurtre mais surtout parce que la n°1 est morte et que la réputation de la maison risque d’en souffrir. C’est Kiyoha qui est alors désignée par devenir la nouvelle oiran. Difficile d’imaginer que, lorsqu’elle est arrivée à la maison Tamagiku, elle n’était qu’une petite fille sale, insolente et indisciplinée...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

On avait déjà pu découvrir Sakuran à travers l’adaptation cinématographique qui est sortie chez nous en 2008. Moyoco Anno, qu’il n’est plus besoin de présenter, nous invite à suivre l’histoire de Tomoki / Kihoya, une enfant vendue à une maison close, et son ascension en tant que courtisane. L’univers des maisons closes à l’époque d’Edo nous est décrit de manière fort précise à travers les différentes fonctions occupées par Kiyoha : hiérarchie selon le rang et la popularité, rôles et organisation des courtisanes, complots et trahisons, amours contrariées... Le milieu dépeint est très cruel et Kiyoha fait office d’élément perturbateur avec son mauvais caractère. Malgré les punitions où on la bat et l’humilie, la jeune femme refuse de se soumettre et de renoncer à sa personnalité : cela renforce son attraction sur les hommes tout comme la haine des autres courtisanes. Tous ces aspects nous offrent alors une lecture des plus prenantes et on se laisse facilement emporter par le charme de Kiyoha : on est suspendu à ses lèvres et on reste accroché à l’histoire jusqu’à la toute dernière page. Pour ceux qui n’auraient pas vu le film, celui-ci rajoute quelques éléments superflus et va également plus loin dans l’histoire que ce manga qui n’en présente que la première partie (mais verra-t-on seulement la suite un jour étant donné que la série est en pause depuis 2003 au Japon ?). Néanmoins, ce volet peut tout de même se lire comme un one-shot étant donné que la fin présentée, bien qu’un peu abrupte, peu suffire pour ne pas laisser le lecteur frustré. Ce volume présente par ailleurs une édition remarquable : en plus d’une jolie jaquette très colorée, brillante et en relief, les chapitres s’ouvrent tous sur plusieurs pages en couleurs et la qualité du papier est appréciable. Quant aux graphismes en eux-mêmes, on admire également le travail de la mangaka qui nous offre des planches très fournies et un rendu réaliste. Les décors sont nombreux et détaillés, les personnages sont très expressifs et très soignés (coupes de cheveux, vêtements recherchés...), tramage et encrage viennent « colorer » les cases de manière efficace, la mise en scène est presque cinématographique, les scènes de sexe ne sont jamais vulgaires... Au final, voici un titre qui sort du lot et qui vaut largement le détour.

voir la fiche officielle ISBN 9782811603854