L'histoire :
Aujourd’hui, Arashi Mikami, 17 ans, remplit sa première mission pour l’organisation Black Label. Juché sur sa moto, il fonce en direction du portail d’une grande propriété avec sa collaboratrice et camarade de lycée Mikoto sur son siège passager. Juste avant qu’ils n’arrivent devant l’immense porte, une seconde équipe de deux jeunes filles postée sur un toit non loin s’occupe de tirer sur les attaches de cette dernière avec un fusil anti-char. Arashi et Mikoto peuvent ainsi pénétrer sans encombre dans l’immense demeure et parcourir les couloirs à moto tout en descendant tous ceux qui se dressent sur leur route, jusqu’à ce qu’ils arrivent face à Aranami, le chef des yakusas locaux. Tandis que Mikoto s’occupe des derniers gardes, Arashi n’exécute pas immédiatement l’homme qui a été jugé comme irrécupérable par l’organisation. Au contraire, il lui donne une arme contenant une seule balle et lui propose de mourir comme un homme. Le yakusa se saisit du pistolet mais ne le retourne pas contre lui et tire sur Arashi, dont le casque en alliage spécial le protège de la balle. Arashi voulait être sûr que les ordres étaient justes et que l’homme n’avait aucun scrupule. C’est chose faite, et le lycéen abat donc sa cible sans sourciller avant de repartir. De retour au QG de leur organisation, la clinique Mochizuki dont le directeur est aussi le créateur de l’organisation Black Label, Mikoto demande à Arashi d’expliquer son geste. Ce dernier lui raconte alors comment il a failli perdre la vie enfant dans un attentat terroriste et ce qui en a découlé pour lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà connu en France pour son manga de zombies façon fan-service Highschool of the dead, le dessinateur Shouji Sato revient ici seul aux commandes avec Triage X. Le ptich est assez simple : Arashi Mikami, lycéen de 17 ans au passé tragique, rejoint l’organisation clandestine « Black Label » dont le but est de nettoyer de façon radicale la ville des déchets humains qui la polluent, principalement les yakusas. A ses côtés, 6 plus ou moins jeunes filles / femmes aux styles et aux tailles de poitrine savamment étudiés et variés pour que chacun des lecteurs puisse y trouver son compte, le tout dirigé par le Charles Xavier local dans son fauteuil roulant, le professeur Mochizuki qui est le directeur d’une clinique privée dont les sous-sols servent de repaire à l’organisation qu’il a lui-même créée. Le nom de la série, Triage X, vient du fait que chaque nouvelle cible est classée selon le même système qu’aux urgences lorsque plusieurs patient se présentent en même temps et qu’on doit les trier en fonction de la gravité du cas. D’ailleurs, ce n’est pas le seul point de personnalisation de la série : tous les éléments de l’organisation Black Label ont déjà eu affaire à la mort d’une manière ou d’une autre, plusieurs des filles travaillent comme docteur ou infirmière auprès du professeur Mochizuki, et le lexique de l’organisation renvoie en permanence au médical (les malfrats sont des tumeurs à extraire ou des patients classés « noir » pour dire qu’ils sont condamnés à mort, etc.). Passé cela, le scénario en lui-même est tout à fait classique et sans surprise. On se laisse malgré tout prendre dans l’action, mais on regrettera qu’il y ait autant de scènes de fan-service un peu trop poussées et parfois même un peu malsaines (torture). D’ailleurs, il est étonnant de voir que le manga n’indique pas une recommandation « -16 ans » au vu du contenu... Côté dessin, le mangaka produit comme toujours des planches fournies, très détaillées et très tramées. Son découpage est dynamique et il y a malgré tout pas mal de textes répartis dans beaucoup de phylactères, ce qui fait qu’au final le résultat est parfois un peu surchargé, mais rien de rédhibitoire. Son style particulier pour dessiner le corps des demoiselles divisera comme d’habitude les lecteurs, mais les amateurs en auront pour leur argent. En bref, un titre au synopsis simple et un démarrage correct, pour les fans d’action et de filles girondes.
