L'histoire :
Les cours ont beau avoir repris, Akira n’est toujours pas en classe. Envoyé le chercher par leur professeur, Suzuno le retrouve sur le toit de l’école, en train de répéter avec un groupe de musique qui n’est même pas le sien. La jeune fille a beau faire la morale à son camarade, celui-ci s’enfuit sans attendre plus longtemps. A la sortie de l’école, une personne à l’allure assez étrange l’accoste et dit vouloir lui parler. Il dit s’appeler Shirogane et être une ombre. En voyant l’incompréhension d’Akira, il lui donne alors rendez-vous à l’école vers 22h. Le soir venu, le jeune garçon sort de chez lui et tombe nez à nez avec Suzuno qui lui demande de l’accompagner à l’école car elle y a oublié quelque chose. Une fois là-bas, Akira se rend compte qu’il reste une dizaine de minutes avant son rendez-vous et, au moment de partir, Suzuno se fige car elle vient de voir une sorte de monstre. Ce dernier obéit en fait à Shirogane qui, en faisant son apparition, fait perdre connaissance à Suzuno. Il lui annonce alors qu’ils vont entrer dans le monde des ténèbres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un sujet pour le moins inhabituel et véritablement original : nos ombres ont-elles une entité propre ? Avec cette idée, Kaili Sorano nous propose un premier tome très inégal, et on a l’impression que le titre emprunte autant aux codes du manga que du manhwa. Il s’agit de la première réalisation du mangaka, d’où peut-être ses errements. Le scénario est par contre bien moins palpitant : Akira, en découvrant cet univers étonnant, va y plonger bien vite (trop ?) et affronter d’incessants adversaires. L’humour gentillet qui figure au sein du volet a bien du mal à fonctionner, provoquant une ambiance un peu trop bancale. Le titre souffre également d’une narration trop lente, diluant l’intérêt sous des dialogues parfois trop longs. Heureusement, les dessins sont plus réussis malgré un charac-design des plus classiques. A ce propos, les visages sont très expressifs et les émotions passent plutôt bien. En définitive, ce premier tome possède quelques qualités, comme un bon dessin, mais aussi des idées ne demandant qu’à être développées. Espérons que la suite soit d’un meilleur acabit.
