L'histoire :
Haru Shin, 15 ans est une collégienne normale. Séduisante, au type androgyne elle plaît aux filles plus qu'aux garçons, qui la jalousent. Pour Junhee, son amie, c'est tout le contraire et les deux adolescentes forment avec un de leur ami, Dong Wook, un trio de choc. Petite particularité, Haru est médium et voit des fantômes, mais rien de bien méchant. Surtout quand Junhee et Dong Wook découvrent à l'occasion du passage de Miru, la demi-soeur de Haru, que cette dernière est l'héritière d'une riche famille. Si riche qu'elle possède une île sur laquelle tous vont se rendre pour le Jaesa, la célébration des défunts. Haru, ou Mademoiselle comme tout le monde l'appelle, doit à cette occasion tirer une flèche qui si elle atteint sa cible assurera la propérité des pêcheurs de l'île. Une formalité pour cette archer talentueuse dont la popularité auprès de la population locale est au plus haut, au contraire de sa demi-soeur Miru qui va d'humiliation en désespoir. La mort subite de sa grand-mère qui n'a pensé qu'a Haru dans son dernier souffle suivi de son banissement de la famille lui rendent la vie intolérable et elle se précipite du haut d'une falaise pour s'abîmer en mer. Haru ne l'entend pas de cette oreille et s'élance aux côté de sa rivale annoncé pour la sauver d'une mort certaine. Si certaine que la plage sur laquelle nos héroïnes ouvrent les yeux semble bien loin de la mer et tient plus du désert aride que du camp de vacances...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouveau titre chez Saphira, maison d'éditions spécialisée dans le manhwa féminin et un manga qui n'a rien à envier aux shojos japonais. Certes on n'y parle pas (encore) de triangle amoureux impossibles ou autres histoires au concentré d'eau de rose. Un peu comme Basara, le scénario se rapprocherais plus du manga d'aventure mais toujours avec cette touche de féminité qui met l'accent sur les sentiments plutôt que sur la baston. Ce n'est d'ailleurs pas désagréable même si le dessin peine un peu à suivre. Non pas qu'il soit mauvais mais les plans et le découpage des cases sont un peu fouillis. Effet accentué par les décors comme de coutume un peu simplistes et souvent remplacés par des trames diverses. Tout ceci change au milieu du manga au véritable début de l'aventure pour des paysages de déserts et des costumes qui mettent bien dans l'ambiance. Point fort, l'humour est bien présent. Un peu d'autodérision ne faisant jamais de mal, Seo Moon Da Mi en profite et livre une histoire un peu confuse mais sympathique. Reste qu'on aurait aimé plus de la profondeur qui se dégage de la confrontation forcée par la famille entre Haru et sa soeur. Le dénouement rapide mais pas véritablement rythmé donne alors une impression de manque de temps et de rush scénaristique qui s'achève avec la fin du volume. Ce premier tome offre donc une première impression mitigée qui malgré ses erreurs de jeunesse s'avère tout de même agréable à lire...