L'histoire :
Ray, un homme avec des oreilles et une queue de chat, chasse dans la forêt de l’Utsuro pour tirer un bon prix de ses proies. Il vient de terrasser un gros monstre qui promet de lui rapporter une belle somme quand, du haut d’un arbre, un homme se jette sur lui. Ce dernier a déjà volé la précédente proie de Ray qui n’a pas du tout envie d’être spolié une deuxième fois et un combat commence aussitôt. Non loin de là, Konoé est à la recherche de nourriture. Il a fui son village décimé par la famine mais ne sait pas vraiment où aller. Il décide finalement de se rendre à la plus grande ville de Shisa, Ransen, mais la forêt est dangereuse et abrite des créatures démoniaques. Konoé parvient cependant à trouver une clairière mais c’est là que se battent Ray et son assaillant. Ce dernier prend peur en voyant que Konoé est un chat noir car cela est signe de malédiction et il s’enfuit donc sans demander son reste. Peu intéressé par le jeune homme, Ray s’en va à son tour et laisse Konoé seul face à son désespoir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir découvert le catastrophique Togainu no chi, on avait peur que les auteurs nous resservent quelque chose d’aussi imbuvable ici. Même si le rendu n’est que très moyen, on est rassuré de voir que ce n’est pas le cas. Cette fois, on découvre un univers digne d’un conte (forêt mystérieuse, homme-chats, malédiction) dans lequel Konoé, un homme-chat, cherche à rejoindre la ville de Ransen avant de mettre son destin maudit en marche. Bien évidemment, le parcours du jeune homme va être parsemé d’embuches et une bonne dose de mystère envahit le tout pour tenter d’éveiller notre intérêt. Malheureusement, les combats sont en fait trop longs et dégagent de l’ennui, et les secrets peinent à attiser la curiosité. De plus, les homme-chats font trop penser à du fan-service car cela ne sert pas à grand-chose d’autre que de montrer que Konoé est rejeté à cause de son pelage noir. Néanmoins, les passages sous forme de texte sur fond noir avec un motif en arrière-plan donnent une dimension tragique au récit et le côté « légende » est sympathique. Cela nous laisse penser que l’histoire possède un certain potentiel et il n’est pas impossible que la suite fasse décoller l’ensemble. Du côté des graphismes, les planches sont très fournies et les décors ne manquent pas à l’appel. De plus, les personnages sont séduisants et charismatiques, et la mise en scène est soignée. En revanche, les scènes d’action manquent de lisibilité, les silhouettes sont parfois grossières et les personnages en arrière-plan ne sont pas soignés. Du coup, le niveau général est moyen mais on peut encore espérer une suite plus intéressante : pourvu que ce soit effectivement le cas.
