L'histoire :
Cela fait un an qu’a eu lieu la deuxième révolution et Aï, qui reste la plupart du temps enfermée dans le château d’Ai-land, n’a pas écrit une seule chanson depuis. Même si elle aime son monde, la jeune femme ne peut s’empêcher d’éprouver un manque : elle a l’impression d’être un oiseau en cage, juste là pour faire beau. Lorsqu’elle se confie à Nora, le roi, celui-ci lui annonce alors une grande nouvelle : Sir Edwin See organise un concert pour fêter l’anniversaire de la 2ème révolution. L’évènement sera également retransmis sur Terre grâce au pouvoir du prisme du soir méridien. Cet artefact, qui fait partie d’un trio appelée le trisme, renferme en effet le pouvoir de passer d’un monde à l’autre. Sir Edwin See, quant à lui, utilisera le prisme de l’aube pour retransmettre le concert. Deux jours plus tard, Aï monte sur la scène du festival de la paix, à Ai-land, et lorsque Sir Edwin See apparaît, il met en garde la jeune femme : sur Terre, le musique n’est plus aussi harmonieuse qu’avant. C’est à ce moment-là que surgit un vautour qui s’empare du prisme de l’aube, rompant ainsi la retransmission du concert. Pour Aï, une chose est alors sûre : il est plus que temps de retourner sur Terre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que Princesse Aï était déjà une série d’intérêt moyen, on pouvait espérer que cette suite puisse rehausser le niveau. Hélas, le synopsis de base n’est pas franchement convaincant (Aï revient sur Terre pour sauver la musique et tenter de revoir Kent qu’elle avait laissé là-bas) et la narration n’aide pas à le faire digérer. Alors que l’introduction paraissait trop rapide avec le prisme qui se fait dérober, Aï pleurniche en plus pendant le premier quart du volume avant de se rendre sur Terre. Là, les évènements s’enchaînent de manière abrupte et souvent prévisible, ce qui nuit également au récit. Contrairement au scénario, les graphismes sont en revanche forts plaisant, toujours dans le même esprit que la série précédente : les tenues et coiffures d’Aï sont très jolies, les personnages sont d’une manière générale tous beaux, le tramage est soigné et le découpage très dynamique. En résumé, ce premier volume annonce une série qui pêche par son histoire creuse et qui n’est visiblement qu’une exploitation dispensable du succès du titre précédent.