L'histoire :
Teru se rend sur le toit du lycée pour voir si son meilleur ami, Kashiwa, s’y trouve. A la place, c’est le grand frère de ce dernier qu’il aperçoit et celui-ci est en train d’embrasser un autre garçon. Du coup, Teru retourne en salle de classe et se contente de dire à ses amis qu’il n’a pas trouvé Kashiwa. En fait, depuis qu’il a une petite amie, Kashiwa est très souvent absent et ne passe presque plus de temps avec ses potes. Un peu plus tard, alors qu’il est en train de déprimer dans un bâtiment abandonné qu’il a trouvé au bord du fleuve et y contemple le soleil en train de se coucher, il est rejoint par Miki, l’ami du grand frère de Kashiwa. En fait, ce dernier a lui aussi découvert cet endroit et les deux jeunes gens se sont partagés le territoire : Teru a les lundis et mardis. Comme c’est son jour, Teru ne comprend pas pourquoi Miki est venu, d’autant plus qu’il insiste pour rester. Finalement, ils regardent ensemble et en silence le soleil se coucher, sans savoir que bientôt, ils se feront régulièrement des parties de jambes en l’air...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux lycéens qui se retrouvent sur le toit de l’école, qui se lient d’amitié avant d’en venir à coucher ensemble : présenté comme cela, on s’attend à lire un yaoï au scénario très classique mais on aurait tort de s’arrêter. Tout d’abord, la relation entre les deux garçons, Teru et Miki, n’est pas aussi simple que ça car tous deux sont amoureux d’un autre qui les fait tourner en bourrique et on se rend compte qu’ils ont une vie plutôt difficile (l’un d’eux se bagarre, l’autre se prostitue...). Pour autant, le récit ne se trouve ni lourd ni tragique car l’auteur a centré son récit sur la relation des garçons (Miki tente d’apprivoiser le chien fous qu’est Teru) et l’humour est même au rendez-vous avec à chaque fin de chapitre une petite étiquette qui fait un résumé amusant du passage qui vient de s’écouler (on retiendra particulièrement le « Stray dog s’est fait mordre la queue par son meilleur ami mais heureusement Mikity est là pour la lécher »). De plus, pour une fois, les scènes de sexe ont un ton assez réaliste où le romantisme n’est pas vraiment de la partie (on prend le temps de mettre un préservatif, les rapports sexuels sont douloureux...) et les dialogues sont crus (on parle de baise, de taille de la bite...). Le reste des graphismes est plutôt correct (découpage dynamique, tramage soigné, décors assez présents...) mais on regrettera tout de même que les personnages ne soient pas vraiment séduisants (leurs visages sont certes expressifs mais peu plaisants à voir). En tous cas, ce titre se démarque des autres et on est curieux de voir ce que nous réserve la suite.