L'histoire :
Depuis que sa copine l’a quitté, Sakurai fait de grosses journées de travail et part souvent vers minuit. Alors qu’il rentre tard une fois de plus, dans le train, il regrette d’avoir pris avec lui une grosse quantité de documents car cela est plutôt lourd à porter. Une fois arrivé à la gare de destination, il se fait bousculer par un jeune homme avec une bouteille d’eau à la main : non seulement, Sakurai fait tomber ses papiers mais en plus sa chemise et son magazine de jardinage sont trempés. Plutôt insolent, le jeune homme, qui est visiblement un étudiant, déclare avoir le même magazine chez lui et propose donc à Sakurai de venir à son domicile pour le lui donner et sécher ses vêtements. Sakurai accepte un peu à contrecœur et s’étonne d’arriver dans une grande demeure d’avant-guerre et avec un jardin ressemblant à une forêt. Là, le jeune homme se montre toujours désagréable, tout comme un des colocataires de ce dernier qui traite Sakurai de papy, l’homme n’ayant en fait que 37 ans. Le lendemain soir, Sakurai a mal au ventre et à la tête à cause du surmenage et s’évanouit à la gare. Lorsqu’il reprend ses esprits, il est chez l’étudiant qu’il a rencontré la veille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous ayant habitués aux one-shot comme Après l’orage, Restart et Visages inconnus, Shoko Hidaka revient ici avec un titre un peu plus long mettant une fois de plus en scène une relation assez complexe entre deux hommes. Ici, on fait la connaissance de Sakurai, un homme de 37 ans qui tente d’oublier sa rupture avec sa copine en se noyant dans le travail, et You, un étudiant assez renfermé et désagréable. Contrairement à ce que laisserait penser le synopsis avec leur rencontre brutale, ce n’est pas un récit qui va vite tomber dans l’érotisme qui nous est livré mais l’histoire de deux hommes blessés par la vie qui vont peu à peu percer leur carapace et commencer à s’ouvrir aux autres. Le rythme peut paraître un peu lent mais cela permet d’installer tranquillement les personnages et leur évolution n’en semble que plus naturelle. Graphiquement, les silhouettes ne sont pas toujours bien faites mais les personnages sont expressifs et dégagent beaucoup de charme. De plus, les planches bénéficient d’une bonne mise en scène et sont assez fournies. Au final, ce premier volume est une bonne lecture et nous donne envie de connaître la suite.