parution 18 novembre 2009  éditeur Tonkam  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Erotique / Seinen / Sentimental

Asatte Dance T6

Alors que Suékichi accepte enfin vraiment ses sentiments pour Aya, cette dernière décide de son côté de se marier avec un vieux riche pour toucher son héritage. Beaucoup de choses changent dans ce tome plaisant qui amène bientôt la fin de la série.


 Asatte Dance T6, manga chez Tonkam de Yamamoto
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Tonkam édition 2009

L'histoire de la série :

Suékichi est un étudiant indépendant et fauché d’une vingtaine d’années qui passe plus de temps à s’occuper de sa troupe de théâtre amateur (surtout car il est amoureux de la chef de troupe) et à sortir avec ses amis qu’à réviser ses UV. Pourtant, sa motivation va devoir revenir de gré ou de force : son arrière grand-père vient de mourir et le jeune homme ne touchera l’héritage qu’à quelques petites conditions, à savoir obtenir son diplôme et se marier ! Suékichi n’est pas encore au courant du testament et de sa fortune potentielle qu’il se réveille le lendemain des funérailles avec la gueule de bois et une inconnue dans son lit, Aya. La jeune femme n’est pas farouche mais, dès que le notaire révèle à l’étudiant la fortune colossale qui l’attend, la suspicion devient de mise, surtout qu’Aya n’avait apparemment pas de vraie raison de se trouver aux funérailles et semble par ailleurs mener une vie bien dissolue, et surtout reste très mystérieuse. Serait-ce une chasseuse d’héritage ? Mais à vingt ans, l’appel du sexe est souvent plus fort que la raison. Tiraillé entre ses doutes quant aux véritables intentions d’Aya qui s’impose un peu plus chaque jour (« chassez la par la porte, elle revient par la fenêtre ! »), ses envies de copuler qui le poussent à la supporter tout de même et son amour secret pour son amie du théâtre (sans parler des études, des petits jobs et des représentations de la troupe), Suékichi s’use petit à petit la santé, d’autant que la situation, à l’image de la vie, se complexifie jour après jour...

L'histoire :

Encore une fois, Aya rentre tard et éméchée du bar à hôtesses où elle travaille pour arrondir ses finances et, encore une fois, il semble que ce soit son vieux client « favori » qui ait financé la soirée. Suékichi a l’imagination fertile et stresse de plus en plus : et s’il s’agissait en fait d’un lieu de prostitution où Aya serait tombée dans l’enfer de la drogue, prête à tout pour avoir sa dose ? Pour le rassurer, Aya lui a pourtant proposé de passer au bar, mais le jeune homme a l’esprit occupé par ses propres problèmes : retournant à la fac après une longue absence, il apprend que les inscriptions pour la nouvelle année sont terminées depuis le jour précédent ! Et que ce soient ses copains de fac ou son pote Ikezu, tout le monde lui raconte des histories glauques sur les clubs à filles, ce qui inquiète de plus en plus Suékichi... Le lendemain, le mari d’Aya se pointe à l’appartement : il a de nouveau enquêté sur la vie du couple et a découvert la nouvelle adresse de la jeune femme ainsi que son job au bar. Il finit par convaincre Suéichi d’aller voir ce qu’il se passe là-bas et tous deux rendent donc le soir même visite à Aya sur son second lieu de travail, mais la soirée ne se déroule vraiment pas comme chacun d’eux l’avait indépendamment prévu : comme d’habitude, le mari d’Aya se saoule et lui demande de revenir avec lui, tandis que Suékichi fait la gueule toute la soirée sans comprendre le message qu’Aya tente de lui faire passer. Pourtant, au retour, l’étudiant va se montrer étonnamment franc quant à ses sentiments envers la jeune femme. Seul hic : le lendemain, si la gueule de bois est bien là, il ne se souvient par contre pas vraiment de quoi ils ont discuté...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Cet avant-dernier tome amorce véritablement la fin de la série. Aya en a assez que Suékichi vive toujours avec le doute quant à leur relation (est-elle toujours là pour sa fortune potentielle ou est-elle finalement vraiment amoureuse ?) et, lorsqu’un de ses clients, vieillard richissime, lui demande de l’épouser pour passer avec elle ses dernières années en échange de sa fortune, la jeune femme décide d’accepter ! Si Suékichi croit qu’il ne s’agit pour Aya que de faire enfin fortune, il se trompe : elle veut seulement enfin être sur un pied d’égalité avec celui qu’elle aime et ainsi lui prouver qu’elle n’est pas avec lui pour son héritage. Mais Suékichi a du mal avec le concept, d’autant qu’il a enfin décidé d’accepter (presque) pleinement ses sentiments pour la jeune femme, et se sent dans la peau d’un macro malhonnête. Le craquage n’est pas loin... Si l’intrigue vivotait jusqu’ici surtout par des petites avancées dans la vie des personnages et leurs relations (retour du mari d’Aya, break entre Suékichi et Aya, aventures avec d’autres personnes, nouveau travail louche d’Aya, soucis avec des yakusas, manigances du notaire pour les séparer..), cette fois-ci l’auteur fait dans le changement majeur et véritablement important, ce que confirmera le prochain et dernier tome. Depuis le début, l’esprit de la série a su rester intact tout en faisant vivre les protagonistes de manière réaliste, sans manichéisme, souvent cynique, souvent improbable et toujours amusante également, et le style est allé en se bonifiant même si les délires des débuts ont fait quelque peu place à des situations plus complexes, à l’humour plus subtil. Naoki Yamamoto possède une vraie personnalité graphique et scénaristique qui avait déjà fait de cette œuvre au double niveau de lecture, amusante au premier degré mais aussi très adulte dans les thématiques abordées, un titre culte en France il y a 15 ans, et cet état de fait ne se dément toujours pas aujourd’hui avec cette seconde édition. Certes, le trait de l’auteur ne plaira pas forcément à tout le monde, épuré, au tramage minimaliste, souvent difforme mais tellement expressif ! Et qui colle parfaitement au style du récit... Des gueules impayables dont on se souviendra toujours, et une galerie de personnages plus loufoques les uns que les autres ! Après avoir suivi leur quotidien étrange durant tout ce temps, on attend maintenant une fin à la hauteur de la série.

voir la fiche officielle ISBN 9782759500307