L'histoire :
Dans une gare, deux jeunes femmes et deux jeunes hommes habillés en noir se retrouvent : ils se sont donnés rendez-vous pour se suicider ensemble. Après s’être échangés leur pseudonyme, ils montent en voiture et se rendent dans la montagne. Sur le trajet, ils décident de s’avouer les raisons de leur geste. Marseau, l’une des femmes, a de terribles pressentiments qui se réalisent systématiquement, et les autres ont tous un problème de double : le garçon surnommé Tableau croise régulièrement son doppelgänger, Pitan (l’autre jeune homme) a l’impression que le robot créé à son image lui a volé sa vie, et Baratchi, la seconde femme, voit son reflet lui ordonner de mourir à chaque fois qu’elle se retrouve face à un miroir. Soudain, une voiture arrive et dépasse celle du groupe : Marseau réalise que les doubles de ses compagnons sont à bord du véhicule. Une fois arrivé à destination, le quatuor peut enfin procéder au suicide mais les doutes de chacun sur l’identité des autres va semer le trouble et rien ne va se passer comme prévu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Commençant comme une simple affaire de suicide collectif, le récit de Black paradox vire rapidement au thriller angoissant avec les doubles des personnages qui leur en veulent avant de carrément virer au film d’horreur avec des monstres et de mystérieuses boules qui sortent du corps des gens. Comme à son habitude, Juni Ito fait preuve d’un véritable talent pour la narration et on est d’emblée embarqué par le suspense qui se dégage du tout. La longue plongée dans l’horreur est savamment maitrisée et, au fur et à mesure que l’on tourne les pages, on est de plus en plus happé par la peur et l’intrigue. En outre, l’originalité et les surprises sont de mise, si bien qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre et que chaque rebondissement est intéressant. Du côté des graphismes, il n’y a rien à redire, le mangaka étant toujours au top et proposant une fois de plus un travail de qualité. Du bon Junji Ito somme toute !