L'histoire :
Seïko arrive en trombe à l’hôpital et y rejoint Kiichi dans la salle d’attente. Là, il apprend que Kiryu est dans un état grave, à tel point que les médecins ont cru qu’il avait été renversé par un camion. Son pronostic vital est engagé. Seïko confie alors à Kiichi que lui aussi a autrefois été frappé par le « moro-ken » de Phantom Joe mais sans intention meurtrière, ce qui lui a tout de même laissé une trace énorme sur le ventre. Puis, il lui explique que Phantom Joe est en fait un redoutable adversaire expert du « gentotsu » (l’arcane du Yugenshinkagé) qui s’est fixé comme ligne de conduite d’éliminer tous ceux qui portent le nom de Jo-Ichiro Kusakabe. Pendant ce temps-là, Son-O s’est rendu dans l’ancien dojo du Yugenshinkagé. Il est rejoint par Kenshi Kaneshiro qui le somme d’enlever son masque. Son-O s’exécute et, après une brève mise au point, les deux hommes entament le combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Yugenshinkagé est au centre de toutes les attentions ici. Dans un premier temps, on en apprend plus sur les experts de cet art martial (maîtres et héritiers nous font part de leurs objectifs) et on assiste à une démonstration avec un combat contre Son-O. Néanmoins, si les révélations faites ne sont pas inintéressantes et que le duel fait rage, on constate un certain manque de rythme : les explications sont inutilement trop longues et l’affrontement n’est pas aussi palpitant que cela, d’autant que le vainqueur est couru d’avance. La deuxième moitié opère quant à elle un changement radical aussi bien dans le temps que dans le lieu : on se retrouve en Afrique, dans un pays en pleine guerre civile bien avant la naissance de Kiichi. Là, on suit un pratiquant du Yugenshinkagé et qui a toutes les chances d’être le père biologique de Kiichi. Si on apprécie de voir les changements de décors et qu’on remarque une fois de plus à quel point le réalisme du trait est frappant, on est un peu déçu par le scenario qui ne fait pas honneur aux graphismes : on a le droit à de gros clichés et on a du mal à voir l’intérêt d’un si long passage. Par ailleurs, le petit bonus sur Kiryu en fin de volume est fort amusant de par son clin d’œil au célèbre chien Hachiko. Au final, ce 30ème volume est moyen mais offre des révélations et perspectives intéressantes : pourvu qu’elles soient développées rapidement par la suite.