L'histoire :
Les gantzers sont arrivés à la rescousse de Kurono qui se battait seul contre les vampires mais, malgré leur intervention, le jeune homme a pris un coup de sabre et est mort, au moment même où Gantz commençait à téléporter tout le monde. Arrivés dans la chambre, les gantzers n’ont pourtant pas le temps de se remettre de leurs émotions car deux des vampires les ont suivis en s’accrochant à eux. Alors que le combat a repris dans la chambre, la sphère noir lance la musique habituelle et annonce la nouvelle mission. Kato arrête alors l’affrontement : a priori, les deux vampires font maintenant parti du système de Gantz et, en plus, il ne sert à rien qu’ils tuent tout le monde ici car Gantz pourra toujours appeler d’autres humains à la place. La mission commence et tous - vampires compris - sont alors téléportés à Osaka. C’est la première fois qu’une mission ne se déroule pas à Tokyo et les gantzers comprennent qu’il se passe quelque chose de vraiment inhabituel. Qui plus est, les gens peuvent les voir ! Tandis que Kazé part à la recherche du Takéshi qui ne s’est pas retrouvé avec eux, les autres se rendent là où les signaux des martiens sont indiqués, et ces derniers sont extrêmement nombreux. Arrivés sur place, ils croisent alors la route d’un autre groupe de gantzers, l’équipe d’Osaka...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu’on ne s’y trompe pas : Gantz / Osaka, ce n’est pas un spin-off de Gantz mais seulement la réédition en grand format de l’arc Osaka de la série originelle, augmenté de quelques pages bonus et de dessins parfois retravaillés. Pour être plus précis, on a droit à un chapitre d’intro de 25 pages totalement inédites (plus une illustration couleur) mais ce dernier n’a pas vraiment d’utilité ni d’intérêt : on y voit en quelques scènes les gantzers d’Osaka dans leur vie de tous les jours. Pour le reste, seule une dizaine de planches sont légèrement retouchées (principalement des monstres qui sont un peu modifiés) sur les 368 pages que propose ce volume qui compile le tome 21 et les trois quart du tome 22 de l’édition régulière. Par contre, les amateurs apprécieront que les onomatopées originales soient restées en l’état (agrémentées d’une petite traduction discrète à côté), contrairement à l’édition normale où celles-ci étaient francisées dans un parti pris qui dénaturait malheureusement souvent les dessins originaux. En dehors de cela, les textes sont identiques (ils ont seulement été replacés pour mieux correspondre au grand format) et rien d’autre ne change. La partition graphique est comme d’habitude très soignée, avec l’avantage « touristique » de proposer des vues presque photographiques du quartier le plus connu d’Osaka. Les monstres-yokai feront quant à eux le bonheur des amateurs des contes folkloriques japonais. Pour ce qui est du trash, on est plus que jamais servi : jamais on n’aura eu plus de sang et de sexe que dans ces chapitres. Quant à l’histoire en elle-même, seuls les connaisseurs de la série pourront s’y plonger, car quiconque essayerait de prendre cette partie indépendamment sous prétexte qu’il s’agit d’un tome 1 s’y casserait les dents et ne comprendrait pas grand-chose. Pour le moment, la mission Osaka commence « doucement » pour les héros car ce sont principalement les gantzers locaux qui sont mis en avant, mais ils sont surtout là pour être utilisés comme chair à canon par l’auteur pour illustrer la puissance inédite des monstres affrontés. On comprendra aisément dans ces conditions qu’on ne se passionne pas pour ces héros d’un jour, sans oublier que l’auteur fait tout pour les rendre antipathiques - et ça fonctionne ! Avec tout cela, si on reste certes un peu accroché à cette mise en bouche, c’est donc globalement sans plus, et aussi du fait qu’on a déjà lu ces chapitres. On se replongera peut-être plus volontiers dans la lecture de la fin de cet arc (le 3ème et dernier volet donc), mais encore faudra-t-il être suffisamment fan de la série pour acquérir les volumes de ce Gantz / Osaka.