L'histoire :
Ce matin, Mirai va intégrer un nouveau lycée. Pas de chance, il croise en chemin une racaille à moto qui le renverse avant de lui demander des frais de réparation ! Mirai s’enfuit et pense avoir semé l’arnaqueur lorsqu’il arrive au lycée. En cours, il repense à sa rencontre avec un super héros lorsqu’il était enfant, mais il sait aujourd’hui que les héros n’existent pas et que, en cas de problème comme ce matin, personne ne viendra le sauver... Soudain, la racaille à moto arrive dans la cour du lycée, accompagné de sa bande, et annonce dans un porte-voix qu’il recherche l’élève qui a « défoncé sa moto ». Mirai ne compte évidemment par sortir pour se faire tabasser, mais sa jolie voisine de classe, Lilico, commence à faire des assouplissements. Celle-ci est l’une des deux membres du club des héros qu’elle a fondé dans le lycée, et elle a la fibre justicière : elle passe un bandeau sur ses yeux et saute par la fenêtre pour faire face aux loubards ! Malheureusement, la lycéenne se rate en mettant un coup de pied au chef des racailles et s’éclate par terre toute seule. Pourtant, même au sol et après s’être fait écraser la tête, Lilico n’abandonne pas et finit même par réussir à étaler son adversaire, suite à quoi la police arrive... Lorsqu’elle revoit Mirai, Lilico lui reproche d’attendre qu’on vienne le sauver au lieu d’affronter la réalité et le traite de minable. Sur le chemin du retour, Mirai enrage en repensant aux paroles de la jeune fille. D’un coup, un masque tombe du ciel dans ses mains ! En l’essayant, Mirai découvre alors qu’il devient doté d’une force surhumaine lorsqu’il le porte. Sorti de nuit pour essayer ses nouvelles capacités, Mirai tombe sur Lilico et sa copine du club en pleine dispute avec trois yakusas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hero mask se place dans la veine de ces mangas qui de plus en plus racontent des histoires de super héros un peu à la façon des comics américains (comme Zetman, Tiger & Bunny, voire même Ratman). Le synopsis de départ est simple : Mirai est un lycéen fan de super héros mais qui a perdu ses illusions d’enfance sur le sujet et qui intègre un nouveau lycée. Le jour même, il rencontre une jeune fille qui a monté un « club des héros » et le sauve d’une bande de racailles avant de le traiter de lâche. Le soir, Mirai voit un masque lui tomber du ciel directement dans les mains et cet artefact le transforme en véritable surhumain. Bientôt, il va découvrir que d’autres ont également mis la main sur un masque similaire (ou plutôt qu’on leur a fait mettre la main dessus ?), et tous ne sont pas décidés à jouer les héros... Pas de grande quête fantastique donc, ni de héros sans pouvoir mais surdoué dans le maniement des armes par exemple, mais plutôt un retour à l’ancien style des séries tokusatsu (comme San Ku Kai, X-Or, Bioman, ou encore Kamen Rider ou Wingman pour parler manga), mais modernisé. Disons que Hero mask se place à la croisée des chemins, du moins pour le moment. Le récit prend son temps pour démarrer dans ce premier volet où Mirai découvre ses pouvoirs, se bat contre un autre « masqué » qu’il va réussir à enrôler du côté des gentils, et où d’autres « héros » (ou vilains) semblent devoir commencer à apparaître régulièrement (la fin du tome nous laissant en tout cas supposer que la suite en verra d’autres arriver). Ainsi, une équipe commence à se constituer, et on sent qu’on va rapidement passer des petites embrouilles de quartier à des affrontements entre masqués plus ou moins bien intentionnés par la suite. En toile de fond, on comprend également que quelqu’un ou quelque chose tire les ficelles dans l’ombre : les masques ne sortent pas de nulle part, et même les bénéficiaires ne semblent pas avoir été tirés au hasard... Pour le moment, le récit ne s’oriente pas trop sur ces questions, et reste d’une manière générale encore assez gentil et assez calme, ce qui fait que la lecture laisse un petit goût de trop peu. On regrette aussi que l’auteur aille jusqu’à reprendre certains poncifs habituels des comics américains, avec le héros qu’on ne reconnaît plus dès qu’il se bande les yeux ! Les amateurs de fan-service ne sont pas oubliés, car qui dit lycéenne japonaise qui joue les héroïnes dit bien sûr plans sur les culottes. Le dessin est quant à lui très correct mais encore un peu léger quelque fois, notamment sur les proportions des personnages ou leur symétrie. On appréciera les onomatopées designées par le dessinateur en fonction de la situation, mais on regrettera que le découpage se montre aussi académique. Des débuts gentillets donc, et on espère que la suite saura nous emmener un peu plus loin pour faire dépasser à la série le stade de sympathique mais sans plus.