L'histoire :
Au lycée, la très belle Mao fait l’unanimité chez les garçons mais la demoiselle ne parle qu’avec un seul d’entre eux : Harisugawa. Ce dernier a sauvé la jeune fille lorsqu’ils étaient en primaire et, depuis, Mao le considère comme un ami. Tous les garçons éconduits par Mao sont très jaloux de la complicité de Harisugawa avec cette dernière. Le jeune homme se défend d’être intéressé par Mao pour ne pas avoir trop de problèmes, mais cela n’est ni efficace ni vrai. Seulement, il a peur que se déclarer à Mao ne gâche sa relation avec elle. Un jour, après les cours, Mao achète un miroir kitsch : elle-même ne sait pas pourquoi elle a ressenti le besoin de l’avoir. Après cela, elle traverse la rue et remarque trop tard qu’une voiture arrive à vive allure. Harisugawa, qui passait justement par là, se précipite pour la sauver. Mao s’en sort indemne mais ne trouve son sauveur nulle part et pour cause : celui-ci est enfermé dans le miroir !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de MxZero et Pretty face, Yasuhirô Kano revient avec une courte série mélangeant une fois de plus magie, action, humour et petites culottes. Le synopsis est assez simple : amoureux en secret de la jolie Mao que tous les jeunes hommes convoitent, Harisugawa est le seul garçon à qui la demoiselle peut parler et il va se retrouver emprisonné dans le miroir de la belle. L’introduction est certes un peu rapide mais, à part cela, l’histoire ne traîne pas et se montre très amusante. En effet, le pauvre Harisugawa ne peut voir à travers le miroir que lorsque celui-ci est exposé à la lumière : soit il s’ennuie quand il fait tout noir, soit il se retrouve malgré lui en train de reluquer ces demoiselles en sous-vêtements. Décomplexé, le récit donne à fond dans le fan-service mais cela est assez amusant à regarder. De plus, l’intrigue ne se contente pas de scènes comme cela : Mao voit vite ce qui est arrivé à Harisugawa, parvient à échanger de place avec lui temporairement, doit protéger son miroir et chercher un moyen de libérer le garçon. On en apprend d’ailleurs un peu plus sur le miroir et on réalise que les deux jeunes gens n’ont pas été choisis au hasard. Les efforts du mangaka pour fournir un scénario plus épais que prévu sont sympathiques et efficaces. Quant aux graphismes, le trait est appliqué et soigné : on retrouve le style de l’auteur à travers le design des personnages (qui sont par ailleurs expressifs et charismatiques), les pages sont fournies et font preuve de dynamisme, les décors sont bien représentés, le tramage bénéficie de variété et le fan-service ne donne pas dans le mauvais goût. On est donc charmé par cette courte histoire (trois volumes seulement) et on compte sur les deux suivants pour faire aussi bien. Connaissant le travail du mangaka, cela ne devrait pas poser de problème.