L'histoire :
Kuriko et son fiancé, Yutaro, sont dans le parc de leur enfance. Bien qu’ils y aient beaucoup de souvenirs en commun, la demoiselle a souvent refusé de retourner dans ce lieu qui fait remonter la culpabilité en elle. Cependant, elle a accepté aujourd’hui car elle aimerait avouer son passé à Yutaro : elle craint qu’il n’ait plus envie de l’épouser après cela mais refuse de vivre avec son secret sur la conscience. Lorsqu’elle était plus jeune, Kuriko venait tous les jours dans le parc pour observer Yutaro et ses amis. A l’époque, la demoiselle avait déjà le béguin pour lui, même si ce n’était pas réciproque. Les garçons se moquaient toujours d’elle avant de partir. Un jour, une femme arriva avec son enfant et demanda à Kuriko de jouer avec le petit, Nao, en échange de chocolat. Yuriko accepta volontiers et Nao s’attacha rapidement à elle. Seulement, Kuriko en eut vite marre et se mit à martyriser Nao qui, malgré les brimades quotidiennes, s’acharnait à revenir vers elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est toujours avec un plaisir sadique que l’on ouvre les titres de Junji Ito. Ce recueil, qui bénéficie d’une originale et très sympathique couverture en 3D, nous propose sept histoires qui sortent un peu des sentiers battus de ce que l’auteur à l’habitude de nous présenter. En effet, il n’y a pas ici de créatures monstrueuses et les éléments fantastiques ne sont pas très nombreux, l’horreur venant en fait des comportements des personnages. Ces derniers sont souvent rongés par la haine et donnent tous dans la vengeance sanglante, quitte à attendre des années pour faire payer à leur bourreau. En plus de la vengeance, on remarque que la plupart des histoires se passent sur plusieurs années : la durée du vécu des personnages ne fait que souligner la montée en puissance de leur haine et c’est ce temps qui passe qui est le plus inquiétant et donc générateur d’angoisse. Comme à l’accoutumée, la narration est soigné et le suspense qui couve dégage une ambiance angoissante, nous absorbant ainsi dans l’atmosphère des récits. Néanmoins, on regrette un peu que certaines fins soient très prévisibles, et certains rebondissements sont aussi un peu gros. Quant aux graphismes, ceux-ci sont toujours fait d’une main de maître et le réalisme qui s’en dégage rend les histoires d’autant plus terrifiantes. Les fans de l’auteur seront une fois de plus comblés et ceux qui aiment l’horreur sans gore seront eux aussi ravis.
