L'histoire :
Alors que la fin de sa vie approche, Bouddha a encore beaucoup à faire pour montrer aux hommes la voie et parfaire lui-même son apprentissage. Il lui faut pour cela continuer à endurer la souffrance et prêcher une parole que les grands de ce monde s'évertuent à ignorer quand bien même ils voudraient la suivre. Car la sainteté suscite jalousie et angoisse chez ses semblables et Bouddha a bien du mal à tenir un Devadatta qui souhaite l'évincer pour prendre le pouvoir sur la communauté. Les rois torturent leurs enfants qui à leur tour se vengent sur leurs parents. Décidemment dans ces temps troublés, l'enseignement de l'éveillé passe mal. Heureusement Bouddha faiblit physiquement mais son esprit est plus fort que jamais. Déployant des trésors de patience et de compassion, il sauve riches et pauvres sans distinction, dusse-t-il passer 3 ans à raison de 12 heures par jour au chevet d'un grand malade que la haine et l'envie ont failli tuer. Une tâche ingrate et un voyage épuisant mais qui finit toujours par porter ses fruits, c'est le karma...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vie de Bouddha atteint son terme dans cet ultime volume d'une édition prestige qui fera date. Au menu, quelques pages en couleur, une reliure cartonnée, du papier glacé et un manga de Tezuka sur le premier bouddhiste que le monde ait connu. Plus que sur ses prêches, c'est sur son environnement et son histoire que le célèbre mangaka a porté son attention. Les rois et leurs intrigues et autres brahmanes et peuples opprimés ont nourri et transformé Bouddha et largement contribué à l'avènement de sa légende. De quoi comprendre un peu mieux d'où vient cette religion asiatique largement méconnue dans nos contrées. Ce, même si quelques libertés sont prises avec les personnages que l'on retrouve pour un dénouement sans feu d'artifice. Un peu à l'image du manga, c'est juste une vie un peu extraordinaire mais pas dénuée de faiblesse que l'on découvre ici. Reste quand même que les préceptes du bouddhisme évoqués seulement manquent un peu, car ces clés explicatives aideraient à mieux plonger dans l'histoire. Un petit moins qui n'occulte pas l'œuvre qui reste dans son ensemble une référence par sa qualité, son dessin simple et son sujet...