L'histoire :
A l’occasion de Noël, les portes du collège sont ouvertes au public et les élèves préparent diverses activités, notamment des chorales ou des représentations théâtrales. La classe de Shinji a pour rôle de relater la nativité de Jésus sur scène : Asuka jouera la vierge Marie et Rei, initialement prévue pour faire de la figuration dans un costume de cheval, va finalement devoir jouer l’ange de l’annonciation... Du côté des vrais anges, ces derniers se réunissent dans un bâtiment désaffecté et décident de leurs prochaines actions. Ils ne savent pas précisément qui sont les gardiens qui ont vaincu leur congénère mais ont repéré leur école... Plus tard, tandis que Shinji, Rei, Asuka et Kaoru n’ont pas encore eu à mener de nouveaux combats, les élèves ont d’autres préoccupations : Shinji prend la mesure de l’ampleur de la lutte dans laquelle il s’est plongé - des gens meurent ! - et cela lui mine le moral, tandis que Kaoru cherche son amitié et que les élèves normaux sont quant à eux en proie à une folie vidéo-ludique qui pourrait bien être d’origine surnaturelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier opus qui posait les bases de l’histoire, ce second sert surtout à développer les personnages, notamment Shinji qui prend pleinement conscience de sa mission et a du mal à s’y faire. De nombreux passages servent donc à ce que le jeune homme puisse réfléchir à cela, jusqu’à ce qu’il accepte enfin pleinement son rôle, un concept repris de l’histoire originale. Si ce passage était effectivement nécessaire (l’évolution du anti-héros, élève lambda auquel le lecteur peut s’identifier, vers le statut de guerrier qui prend son destin en main et dans lequel le lecteur se projette), il est néanmoins traité de manière un peu simpliste et ne se montre de fait pas vraiment palpitant. En parallèle, l’action continue à peine avec l’arrivée de nouveaux anges, quelques molles scènes d’action, et surtout la mise en place de quelques mystères qui mèneront probablement à quelques « révélations » dans le tome suivant. Sans se montrer prenante, l’intrigue reste donc vaguement intéressante, toujours grâce à cette vision décalée de ce qu’aurait pu être Evangelion sans les robots (et les monstres) géants. Pour le reste, les relations entre personnages sont un peu développées mais ces passages prennent tellement d’importance que le récit semble parfois virer complètement au sentimental. Après un volume 1 orienté shônen, voici donc qu’on oscille plutôt maintenant vers le shôjo ! Et avec Kaoru dans les parages, on a même parfois droit à du shônen-aï ! Graphiquement, là encore ce volet est à l’image de son prédécesseur : les dessins sont corrects mais sans réelle saveur. Malgré des progrès d’impression au niveau du rendu de l’encrage (les noirs ressemblent un peu plus à des noirs), la qualité de l’ouvrage laisse encore quelque peu à désirer (on dénote parfois des défauts comme des pages mal coupées, une tâche, ou encore les impressions des recto visibles côté verso). Un opus toujours moyen donc, mais qui encore une fois se laisse lire. A réserver aux fans tout de même, les autres (qui n’auraient pas l’occasion de faire la comparaison avec le titre de base) risquant de s’ennuyer un peu à cause du manque de rythme.
