L'histoire :
Yasha-ô, Ashura et Ryu-ô rencontrent à nouveau l’un des sbires de l’Empire sur leur chemin : Futen Vayu, l’un des cinq dieux de l’ouest subordonnés à Komoku-ten, l’un des généraux de Taïshaku-ten. Lui et sa cinquantaine de soldats se lancent sur le petit groupe mais, tandis qu’Ashura et Ryu-ô s’occupent aisément des sous-fifres, Yasha-ô ne fait qu’une bouchée de Futen Vayu et les soldats de l’Empire font donc rapidement retraite. Mais leur but est atteint : Taïshaku-ten avait préparé ce piège de telle façon que le groupe de rebelles soit poussé dans les griffes du démon du palais de glace habitant la région. La nuit venue, Ashura se réveille en sursaut après avoir rêvé d’une petite fille étrange en train de se transformer en des milliers de papillons. Se levant, Ashura est bientôt rejoint par Yasha-ô venu voir si tout va bien. Un étrange papillon vient alors leur tourner autour. Vu la saison et la région, Yasha-ô pense qu’il s’agit d’un démon et tente de s’en débarrasser. Mais bientôt, ce sont des milliers de papillons qui les séparent, jusqu’à ce que Yasha-ô disparaisse tout à coup. Kujaku, qui avait rejoint le groupe après le combat, dit alors savoir où se trouve le palais de glace où doit maintenant se trouver Yasha-ô...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arrivé à ce troisième tome, le lecteur aura enfin fini d’absorber le lot d’informations dont nous abreuvent les CLAMP depuis le début de l’aventure et sera un peu moins en train de chercher à comprendre l’organisation du monde céleste qu’en train de s’immerger dans l’histoire. Cette partie est véritablement un tournant dans la série puisque tout est enfin en marche et qu’on y voit l’éveil d’Ashura version dieu de la destruction, ainsi que la confirmation du statut « particulier » de Kujaku et l’arrivée de Karura-ô. En dehors de la fin du tome qui est consacrée à cette dernière, le reste est plutôt anecdotique en termes d’avancées scénaristiques mais sert surtout à amener quelques informations sur Kujaku. Il y a encore quelques passages légers où les mangakas s’amusent avec quelques gags, mais le tragique prend petit à petit sa place, subtilement, histoire de nous faire comprendre que la roue du destin est en marche et tourne inexorablement. Malgré son aspect daté, cette première vraie série (pro) des CLAMP possède tout de même de nombreuses qualités, principalement dans la mise en scène. Même s’il y a encore de nombreuses maladresses et des passages qui manquent un peu de travail, on a tout de même le droit à quelques très belles planches qui augurent déjà du niveau qui sera atteint par la suite. Cette édition de luxe a bénéficié d’un bon soin de la part de l’éditeur et justifie bien son prix au vu du packaging : coffret cartonné (très) rigide, couverture et sous-couvertures superbes, papier glacé, signet. N’oublions pas aussi la traduction légèrement retravaillée, ainsi que la police de caractères qui a changé pour un rendu plus propre, même si du point de vue de la lisibilité, le choix reste discutable. Cette série est vraiment mythique (dans tous les sens du terme, puisqu’il s’agit de l’adaptation du plus vieux des récits brahmaniques sacrés de l’Inde ancienne) et l’ancienne édition (de 1995) est devenue pour le moins assez dure à trouver. On ne saurait donc que la recommander tant aux fans des CLAMP qu’aux autres et, si le prix vous fait peur, dites-vous qu’il vaut mieux relire 3 fois cette série historique tant au Japon qu’en France que d’acheter à la place 3 séries de qualité moyenne.