L'histoire :
Misa Yamaguchi, la secrétaire du ministre Nishimatsu, est poussée par ce dernier du haut d’un immeuble et s’écrase au sol. Cependant, la jeune femme se relève de sa chute et se rend immédiatement au commissariat le plus proche pour porter plainte contre son patron. Hélas, les locaux sont vides et le numéro des secours ne fonctionne pas non plus ! Elle tente alors de sortir en appelant son parti politique avec son portable : malheureusement, le numéro n’est plus attribué. C’est alors qu’elle entend un gros bruit et, en se retournant, voit une créature monstrueuse qui fonce sur elle... Le lendemain, alors que les médias relatent le « suicide » de Misa, accusée de corruption à la place de son patron. Soupçonnant Nishimatsu de faire porter le chapeau de ses méfaits à Misa, Reiko Andô, de la section spéciale du bureau de recherche de renseignements du cabinet du premier ministre, fait alors appel à deux jeunes gens spéciaux : Jin Ryûsuke et Clara Sékimachi. Ayant déjà connu la mort, ces deux-là sont chargés de ramener les défunts de l’au-delà à la vie avant qu’ils n’atteignent le néant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle série scénarisée (mais non-dessinée) par Tôru Fujisawa, Soul reviver nous propose de suivre un duo de choc dans des missions périlleuses où il s’agit de ramener les morts à la vie. Si le mangaka s’est déjà essayé au récit fantastique avec Tokkô, c’est ici qu’il creuse vraiment le genre avec une version originale du monde de l’au-delà et un concept plutôt intéressant (on peut mourir plusieurs fois avant d’atteindre le néant et de vraiment disparaître, des monstres essayant de leur côté d’empêcher les morts de revenir à la vie). Ce premier volume s’intéresse à une mission menée par deux jeunes gens, eux aussi revenus du monde des morts, et c’est à travers cela que l’on découvre l’univers inventé par l’auteur. En plus de l’originalité de ce monde, l’histoire possède des atouts, comme des personnages intéressants et plus complexes qu’ils n’en ont l’air, une bonne dose de suspense et d’action, des mystères et un poil d’humour. Si le scénario est convaincant, on est en revanche déçu par les graphismes : on reconnaît le charac-design de Tôru Fujisawa mais le dessinateur aux commandes, Manabu Akishige, ne parvient pas à fournir un trait à la hauteur de celui du créateur de G.T.O.. Ainsi, même si les personnages sont charismatiques et que les demoiselles sont sexy, les silhouettes sont assez grossières et les proportions ne sont pas toujours respectées. De plus, les scènes d’action manquent parfois de lisibilité et gâchent un peu la lecture. Néanmoins, cela n’empêche pas les planches d’être fournies, le découpage d’être dynamique et le tramage d’être varié. En tout cas, ce premier volume ne manque pas de potentiel et on attend le prochain tome en plaçant beaucoup d’espoirs en lui.