L'histoire :
Amérique du Nord, 1890. Monsieur Steel, un riche promoteur, a décidé d’organiser une course sans précédent, la « Steel ball run », qui reliera San Diego sur la côte Pacifique à New York sur la côte Atlantique, soit environ 6000 km avec des points de ralliement définis. Les règles sont simples : pour chaque inscription, le coureur et sa monture devront être les mêmes tout au long du parcours, et tous au-dessus de 16 ans peuvent participer quelle que soit la race, la religion, le sexe... Si le prix dont il faut s’acquitter pour s’inscrire est énorme, 1200 dollars, la récompense pour le gagnant est quant à elle faramineuse puisqu’elle se monte à 50 millions ! Plusieurs milliers de gens se sont inscrits et, parmi eux, certains se démarquent avant même le début de la course. Sandman est un indien qui court plus vite qu’un cheval et a compris que c’est l’argent qui domine tout dans le monde mis en place par l’homme blanc. Ainsi, il veut remporter la course pour racheter les terres de ses ancêtres. Un autre concurrent est Jayro Zeppeli, un étrange cowboy qui porte pour toutes armes de non moins étranges boules de métal. Lors de son inscription, un voleur le défie et en fait les frais. Impressionné par ces mystérieuses boules à la puissance improbable, un jeune homme en fauteuil roulant, Johnny Joestar, pose la main sur l’un de ces items et voit alors son corps réagir et se lever le temps d’un instant ! Malgré son handicap, ce dernier décide alors de s’inscrire lui aussi à la course pour ne pas perdre de vue Jayro et tenter de percer le mystère de ses boules de métal...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se situant en parallèle de la série Jojo’s Bizarre Adventure, ce Steel ball run n’est pourtant pas simplement l’un des arcs de la série en question mais partage uniquement le même univers ainsi que certains personnages. En fait, l’auteur a pensé cela de cette manière, mais la série a été ensuite rattachée malgré tout à JoJo lorsque la prépublication a changé de magazine au Japon. En résumé, c’est compliqué : Steel ball run, ce n’est pas du JoJo, mais c’en est quand même un peu... L’avantage, c’est qu’on soit connaisseur de la série d’origine ou non, la présente série peut se lire indépendamment de tout le reste. D’ailleurs en France, Tonkam a choisi de ne pas la rattacher à JoJo... L’intrigue prend place en 1890, soit à la même époque que celle du début de la série principale, sauf que l’auteur y narre une histoire indépendante (et peut-être même dans un univers parallèle, mais ce n’est pas très clair). Un riche promoteur organise la Steel ball run, une course sans précédent pour rallier San Diego à New York. A la clé, une récompense immense qui attire évidemment des milliers de participants, dont certains sont prêts à tout pour gagner. Parmi eux, un certain Diego Brando (aka Dio), ou encore Johnny Joestar, des noms qui parleront aux connaisseurs des titres de l’auteur... Mais le véritable héros est Jayro Zeppeli, un étrange cowboy qui utilise de mystérieuses boules de métal pour se battre. Comme toujours, l’auteur met en place plusieurs personnages et plusieurs histoires qui vont s’entrecroiser, et comme toujours, il y a plusieurs questions en suspens (pourquoi cette course est-elle organisée, qui est la jeune fille derrière le promoteur, que sont les boules de Jayro et quel est leur secret...), et le mangaka rentre dans beaucoup de détails et a pensé à beaucoup de choses pour le background de la série. Ainsi, il nous explique par exemple connaître le cours de la monnaie de l’époque mais avoir choisi sciemment d’utiliser le cours actuel pour que les lecteurs puissent s’y retrouver plus facilement ; idem pour les unités de mesures... Graphiquement, on regrette un peu que l’auteur soit moins créatif que lors des derniers arcs de JoJo : la mise en page est plus classique, mais cela n’empêche pourtant pas parfois certains scènes d’action d’être un peu compliquées à comprendre du premier coup d’œil. Constat mitigé de ce point de vue-là donc... Ce premier volume sert surtout à présenter le contexte ainsi que plusieurs des participants majeurs de la course, et les choses sérieuses ne commencent qu’à la toute fin. Si cette introduction est réussie et donne envie de connaître la suite, il faudra malgré tout attendre le prochain volume pour savoir ce que va vraiment donner le récit une fois la course démarrée. Affaire à suivre, donc.