L'histoire :
Il ne reste plus qu’Inugami et Kuro dans le gymnase en flammes. Fou de rage et de haine envers son camarade, Kuro n’hésite pas à tirer avec un fusil à pompe sur Inugami qui reste debout : il n’a pas besoin d’éviter les balles car celles-ci ressortent de son corps qui se régénère aussitôt. Kuro est éberlué mais n’en demeure pas moins déterminé à abattre son camarade qu’il menace alors d’une grenade. Là, Inugami réalise à quel point il a sous-estimé les capacités de réaction des humains. Tandis que, dehors, les journalistes s’entassent pour relater l’évènement et que Ryuko jubile sur le toit, Inugami parvient à s’évader du gymnase juste avant que la grenade n’explose, contrairement à Kuro qui vient s’ajouter à la liste des morts du carnage. Si le corps d’Inugami se remet sans peine de ses blessures, son esprit est quant à lui égratigné : s’il n’avait pas provoqué la bande de Haguro, le carnage aurait-il pu être évité ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si la fusillade entamée précédemment trouve ici sa sinistre conclusion, ce n’est pas pour autant que l’action est mise de côté car c’est désormais au tour de Haguro d’entrer en scène. Seulement, ce dernier ne va pas être seul et il suffit de jeter un œil à la couverture pour comprendre la tournure des évènements : encore plus sombre, encore plus violente et encore très armée. On a également le droit à un flash-back sur l’enfance d’Inugami qui nous explique d’où vient une partie de son mépris et de sa haine vis-à-vis des humains. L’intensité est donc de rigueur, qu’il s’agisse des scènes d’action particulièrement puissantes ou des révélations qui dénoncent le caractère meurtrier de l’homme, et on est une fois de plus captivé par la force du récit qui reste néanmoins un peu simpliste. En dehors de deux ou trois scènes de racolage inutile, les graphismes renforcent la tension générale grâce à une forte utilisation de l’encrage, un tramage sombre et un trait rugueux. Au final, ce volume ne manque pas de rythme et s’avère un bon moment de divertissement.