L'histoire :
Un jeune couple se balade bras dessus dessous dans un des quartiers populaires d’une grande ville. La jeune femme demande à son petit ami de rentrer car la rumeur dit qu’un tueur en série rôde, et cela l’effraie quelque peu. Un homme se tenant le bras droit heurte alors le jeune homme qui meurt quelques instants après, son corps étant tranché horizontalement... Dans un bidonville, des hommes en costume inspectent les habitations, recherchant un jeune homme d’une vingtaine d’années portant une marque étrange sur sa main, une sorte d’anneau. Ils interrogent un vieillard présent leur rétorque qu’il n’y a pas en ces lieux la personne qu’ils recherchent avant de repartir. En ville, une distribution de nourriture a lieu, et la petite Konoha y participe, espérant que Jin, un garçon de son âge, y soit aussi. Ce dernier est en fait en train de proposer son aide à n’importe qui pour 10.000 yens. Au même instant, un homme venant de retirer de l’argent de sa banque se fait braquer par un loubard. Jin, en le voyant, intervient et étale d’un coup de pied le malfrat qui est deux fois plus grand que lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce titre est une véritable surprise ! En effet, Masakazu Katsura nous avait habitués à des séries où humour et romance se mélangeaient, ce qui a d’ailleurs fait son succès. Le mangaka n’a jamais caché sa grande passion pour les comics, et plus particulièrement pour Batman, preuve en est les nombreuses préfaces dans la première édition de I’’s (chez Tonkam) où il nous racontait sa passion. Il nous propose de suivre le parcours de Jin, un petit garçon naïf à qui le destin ne fera pas de cadeau. Mais, pour lutter contre tous ses maux, celui-ci a des capacités physiques hors normes. Avec une société aux buts mystérieux et des monstres appelés « players », l’histoire s’étoffe et les rebondissements sont bien trouvés. Ce premier tome navigue allègrement entre les larmes et le sang, et cette approche risquera d’ailleurs de décontenancer les fans de l’auteur. Les dessins sont par contre véritablement impressionnants, le découpage met en valeur le travail apporté aux décors ainsi qu’aux personnages. L’ensemble aurait pu s’avérer bancal suite à un mélange des genres ou à un auteur changeant ses habitudes… ce n’est pas le cas avec cette brillante mise en bouche.