L'histoire :
Le professeur géologue Lidenbrock, sa nièce Axelle (qui se fait passer pour un garçon) et le guide islandais Hans, sont descendus à l’intérieur du volcan Sneffels, dans le but d’explorer le centre de la Terre. Après des jours et jours de descente et de déambulation dans d’interminables galeries, ils calculent qu’ils se situent désormais environ sous la mer du Nord, entre l’Islande et le continent. Mais Axelle se retrouve malencontreusement esseulée et… plongée dans l’obscurité la plus totale, alors que sa lampe frontale est arrivée au bout de son énergie ! En proie à l’angoisse, elle ne cède pas totalement à la panique et tente de remonter son chemin en sens inverse, à tâtons. Après quelques heures et quelques chutes, il lui semble entendre des voix, provenant de l’intérieur de la roche. Elle finit par réussir à discuter avec son oncle, qui lui indique de descendre autant qu’elle le peut. Mais soudain, le sol s’effondre sous ses pas et Axelle tombe dans un trou. Quand elle reprend connaissance, elle se trouve dans un lieu franchement insolite : sur une sorte de plage baignée de lumière, à proximité d’un rivage : un océan souterrain se trouve là, dont on ne voit pas le bout. Son oncle et Hans sont également à ses côtés, prêts à reprendre leur exploration…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rodolphe (à l’adaptation narrative) et Patrice le Sourd (au dessin) concluent ici leur adaptation plutôt fidèle – à une exception près – du célèbre roman de Jules Verne, Voyage au centre de la Terre. Notre trio d’explorateurs découvre donc logiquement une mer intérieure souterraine, des espèces préhistoriques, une civilisation… Ils couvrent une distance qui semble totalement improbable et s’en retournent à la surface par un procédé rocambolesque, d’un culot qu’on n’oserait plus aujourd’hui. Ce fut écrit ainsi par Jules, on n’en voudra pas aux auteurs de lui rester fidèle. Les lecteurs qui connaissent le roman ne seront donc aucunement surpris, à part sur le personnage du neveu Axel, qui se trouvent être une nièce qui dissimule son genre… Alors même que Hans n’est pas dupe, que cette fantaisie ne sert aucun propos et n’est d’aucune utilité dans l’aventure. Qu’importe : le job est rempli, l’aventure est bien qui se finit bien, les héros sont glorifiés. Cela aura permis à Patrice le Sourd de diversifier son registre graphique, avec un « système » de chara-design zoomorphique plus stylisé que sur ses précédentes œuvres et néanmoins cohérent et convaincant.