L'histoire :
Le sang du Sardaukar Les bombardements ont commencé et font des ravages sur les terres d’Arrakeen. Mais le bashar-colonel Jopati Kolona sait que ces combats ne seront pas suffisants pour faire tomber les Atréides. Seuls les Sardaukars peuvent vaincre les troupes du duc Leto. Il s’apprête donc à descendre dans la capitale avec sa troupe d’élite pour faire un véritable carnage. Il n’apprécie pas cependant de devoir porter l’uniforme des Harkonnens. Les aider à anéantir les Atréides, passe encore mais se faire passer pour ces rustres sans foi ni loi ! Il n’a pas le choix cependant car cette attaque ne doit pas être reliée à l’Empereur Shaddam IV…
Le murmure des mers de Caladan Les bombardements sont de plus en plus dévastateurs. Les Harkonnens ont même utilisé des canons archaïques mais ils sont redoutables d’efficacité. D’autant que les boucliers protecteurs n’ont aucun effet. Mais comment est-ce possible ? Seul un traitre dans les rangs des Atréides auraient pu lever les boucliers au moment de cette terrible invasion. Toujours est-il que le sergent Hoh-Vitt a échoué dans sa mission de protéger le duc Leto et sa famille. Lui et quelques hommes sont terrés dans une grotte. Tous savent que la fin est proche : Arrakeen va tomber et ils vont bientôt perdre la vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Huggin & Munnin prolonge sa collection d’adaptation dans l’univers de Dune. Cette fois, c’est l’Avant Dune qui est proposé avec une adaptation comics de deux nouvelles de Brian Herbert et Kevin J. Anderson. Les héritiers de Frank Herbert ont donc repris un événement bien connu de tous les fans de Dune : la bataille d’Arakeen. Le point de vue est intéressant puisque, au milieu de cette gigantesque bataille qui marquera la mort du Duc Leto et l’effondrement des Atréides, on suit la destinée de personnages « secondaires ». C’est la petite histoire dans la grande histoire avec d’un côté un un chef puissant Sardaukar et de l’autre, des Atréides, reclus dans une grotte et condamnés à la mort. On pourrait se dire que ce genre de mini récits n’apportent pas grand chose de plus que ce que l’on connaît et pourtant, le procédé est habile et permet d'apporter un éclairage nouveau à un événement marquant. Ainsi, tous ceux qui ont vu le film de Denis Villeneuve se souviennent de l’apparition cauchemardesque des Sardaukars mais cette fois, suivre l’un d’entre eux les rend plus humains et souligne encore plus le jeu politique complexe de l’Empire. La personnalité violente du bashar-colonel est fascinante mais sa prise de conscience l’est plus encore. Pourtant, la deuxième histoire réserve encore plus de surprises avec l’ajout d’un pouvoir extraordinaire : le jongleur, faiseur d’histoires. Cette lente descente aux enfers ne laisse plus qu’une porte de sortie : l’évasion par le rêve et la narration d’un monde meilleur. Quel plus puissant résumé de ce qu’est la fiction ? Assurément, ce comics apporte une touche unique à l’univers de Dune et c’est aussi vrai pour son aspect graphique. Les deux dessinateurs ont un style très particulier et le visuel n’est pas vraiment attrayant de prime abord. Pourtant, il est plein de symbolisme avec des jeux de couleurs et des éléments forts qui rappellent presque les peintures contemporaines. A l’instar des Jongleurs, Dune a un pouvoir imaginaire incomparable.
