L'histoire :
Comme au bon vieux temps. Et pourtant, le nombre d’années a apporté beaucoup de changements. Mais les vieux réflexes perdurent et Batman et Robin se précipitent pour une nouvelle mission. Cette fois, c’est Lapin Blanc qui fait des siennes. Prise d’otages dans un dirigeable. Rien de plus simple. Ce ne sont pas les quelques gardes corps habillés en lapins noirs qui pourront faire quelque chose contre la fine équipe à nouveau réunie. Signe du changement, Batman fait même de l’humour quand il capture Lapin Blanc. Pour une première, c’était plutôt facile. Bruce et Damian rentrent ensuite au manoir. La voisine tente de séduire Bruce mais celui-ci décline, prétextant que son fils s’installe chez lui et qu’il a beaucoup à faire. Désormais, ils vont devoir vivre ensemble et apprendre à se faire confiance. Mais aussi utiliser une couverture solide car personne ne doit savoir qu’ils sont en fait des super-héros. Bruce tente d’expliquer à Damian qu’il doit aller au lycée mais comme il s’y attendait, le fils de Talia se rebelle et refuse. Finalement, les choses n’ont pas beaucoup changé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bruce Wayne et son fils Damian, un duo développé par Grant Morrison mais finalement peu exploité par la suite. Joshua Williamson revient donc sur ce duo terrible, aux relations compliquées. Une fois n’est pas coutume, Williamson fait dans la sobriété en proposant un récit du Chevalier Noir très classique : un plan machiavélique par un méchant qui se cache, une enquête progressive et des combats spectaculaires menés par le père et son fils. C’est si simple qu’on pourrait être déçu mais il faut bien le dire, dans l’actuelle parution qui joue plutôt sur des récits complexes, tortueux et parfois indigestes, on apprécie lire un peu de simplicité. Et puis, on est totalement happé par le graphisme magnétique de Simone Di Meo. Son dessin est une véritable claque visuelle, l’art de demain à mi chemin entre animé manga et virilité du comics. Les couleurs saturées rajoutent encore plus d’audace dans ce style qui n’a rien à envier à Jorge Jimenez. Malheureusement, deux autres mini récits accompagnent l’intrigue principale et le changement de dessinateurs fait mal aux yeux. Le dessin de Nikola Cizmsija n’est pas mauvais en soi mais comparé à l’éblouissant visuel de Di Meo, c’est presque le jour et la nuit. A noter que la dernière saynète présente une chasse à l’homme électrique avec le trait nerveux et endiablé d’Howard Porter. Un duo réussi qui rappelle les belles heures de Batman et Robin.
