L'histoire :
L'attirance entre une brindille et une allumette peut elle être suivie par le feu de la passion ? Comment une femme peut avouer à son mari que leur enfant est le fruit de sa relation adultérine avec un mixeur ? La passion, la tromperie, le petit enfant huître, lui, ne les connaîtra jamais. Il est pourtant gentil. Mais ses parents le détestent ! Car pour son père, son allure de bivalve et son odeur iodée sont la cause de sa soudaine infirmité mal placée. Son paternel ne va pas hésiter longtemps avant de trouver comment se débarrasser efficacement d'un mollusque si appétissant... Triste fin. Une funeste destinée attend également Ludovic. Ludovic l'enfant toxique aime l'amiante, apprécie l'ammoniac et surtout adore la fumée de tabac. Mais son plus grand plaisir est de se vaporiser et d'inhaler toute la journée de dangereuses bombes aérosols. Malheureusement pour lui, il a la mauvaise idée de faire un tour dehors. Quelle grossière erreur ! Trop de bon air ne va pas lui réussir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce recueil de contes écrits et illustrés par Tim Burton fait la part belle à l’imagination débridée du fantasque cinéaste. Comme dans son œuvre cinématographique, l’artiste a les défauts de ses qualités : les histoires sont glauques, morbides et très souvent absurdes. Ce parti-pris ne pourra pas être apprécié par tout le monde… De plus, les histoires sont peu abouties. Prenons l’exemple de l’histoire de l’enfant avec des clous dans les yeux : 4 lignes de texte, le dessin d’un enfant défiguré faisant un sapin et puis… et puis c’est tout ! Néanmoins, il est évident que les fans seront ravis de retrouver dans ses dessins la « patte » de l’artiste. Difficile de ne pas reconnaître le trait Burtonien si caractéristique utilisé dans les films d’animations : Les Noces Funèbres ou L’étrange Noël de monsieur Jack. En plus du dessin, l’autre atout de l’ouvrage est son édition en version bilingue Anglo-Française, idéale pour garder l’essence du texte originel. Ce livret d’une centaine de pages est finalement plus à prendre comme un bonus du papa d’Edward aux mains d’argent que d’une œuvre nouvelle et intemporelle. D’après Aristote : « Il n’y a point de génie sans un grain de folie ». Cette citation semble la plus appropriée pour résumer ce livre et son auteur.
