L'histoire de la série :
Son mari et ses deux filles la croient simple mère au foyer… Alice est en fait également l’agent secret Gemma. Formée et entrainée au close-combat, durant son enfance et son adolescence, par son père Gabriel (aujourd’hui à la retraite active), elle est régulièrement contactée pour accomplir de brèves missions à hauts risques, aux quatre coins du monde, « couverte » par sa tante Mado…
L'histoire :
Ce jour là, en raison d’un embouteillage, Alice est en retard pour aller chercher ses filles à l’école. Et pour cause : le quartier est bouclé par les forces de police, car un forcené retranché a pris les écoliers en otage ! Dès qu’elle apprend cela, Alice décroche son portable et demande à se joindre à l’équipe du RAID en charge du problème. Car dans le plus grand secret, Alice est agent secret, sous le nom de code de Gemma. En un temps record, elle a posé une oreillette, enfilé une blouse d’infirmière, s’est infiltrée dans l’école par une minuscule lucarne et elle neutralise le bandit en lui injectant un bête anesthésiant, sous prétexte de le soigner. Méthode douce, mais efficace : Alice rentre chez elle comme si de rien n’était avec ses filles, pour préparer la popote familiale du soir. Ce job d’agent secret, elle l’a hérité de son père, qui exerçait jadis lui-même cette fonction, et avec qui elle entretient désormais des relations tendues. Deux jours plus tard, elle doit déjà demander à sa tante – qui est de mèche – de lui trouver un alibi (le vieux coup de la hernie), car une nouvelle mission la dépêche à Manaus, en Amazonie ! L’objectif est cette fois d’échanger un guérillero narcotrafiquant des FLAC, contre une otage humanitaire, Adelaïde Bellencage, retenue depuis 6 mois dans la jungle. Le frère de cette dernière, un bellâtre dragueur super lourd, doit également participer à la transaction…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome de Gemma nous introduit à une nouvelle série d’aventures jeunesse jouissivement « traditionnelle ». Mais ne vous fiez pas au petit côté suranné de la couverture : si la série s’inscrit une veine qu’on n’ose plus emprunter aujourd’hui, elle est dotée de tout ce qu’il faut, et avec la manière. Dès les premières pages, cette sympathique héroïne nous fait immanquablement penser à un autre personnage culte du 9e art : Natacha. Les yeux en noisette, une coupe au carré, une silhouette féminine et sexy, un volontarisme aventurier de rigueur, mais modéré par une faille féminine idéale : elle n’est pas hôtesse de l’air, mais mère au foyer ! Le dessin de Fane, qui trouve enfin matière à se détacher de Joe Bar Team (il avait montré un sacré potentiel dans Petites éclipses) colle parfaitement au visuel de l’école belge dont fut issu Walthéry. Et le scénario de Nadje n’est pas reste : dense, rythmé, bondissant, archétypé mais cohérent, il a le triple mérite de présenter la personnalité de l’héroïne, l’aréopage des protagonistes et de délivrer une première mission complète. L’objectif de Gemma se concentre cette fois sur la libération d’un ersatz d’Ingrid de Bétancourt, dans la jungle amazonienne, en échange d’un prisonnier politique peu coopératif. La prochaine aventure d’ores et déjà annoncée (La gardienne de Dhâka), la verra vraisemblablement fouler les terres asiatiques…