L'histoire :
Plageman, alias l’homme-plage, a décidé de consacrer son existence à faire respecter SA justice sur un petit coin de plage. Il s’est trouvé un acolyte ancien alcoolique (un AAA), Pennak, qui porte lui aussi une cape, un masque et se prend les mêmes coups de pieds au cul de la part de tous ceux qu’ils emmerdent prodigieusement. Car finalement, c’est leur mission, emmerder le monde. Sauf que là, Plageman se trouve tout dépourvu, alors qu’il était sur le point d’ébouillanter un tourteau pour faire un soupe. Car un autre super-héros a surgi de l’océan : Kingfish, qui protège tout ce qui vient de la mer. Kingfish s’oppose et défie Plageman. Débute alors un combat de titans… qui se termine par une sympatoche mufflée dans le troquet de Jacquot, parce que le tourteau a pincé les couilles de Pennak et que c’était pas du jeu. Le lendemain, Plageman, Kingfish et Pennak sont les meilleurs amis du monde. Plus tard, l’ANPE propose un emploi de vendeurs de chichi à Plageman… qui a bien du mal à faire respecter son autorité.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Guillaume Bouzard et son humour décapant reviennent ici pour un second recueil d’historiettes mettant en scène l’improbable et indécrottable super-héros des plages, Plageman. Cette fois, ce grand couillon avec son ballon de volley sur le crâne fait des émules : le voilà entouré de Pennak, de Kingfish, et puis tant qu’on y est, de SuperJacquot (le barman, en stage de superhéroisation). Il fait chier les surfeurs, les touristes, trouve un job part en pique-nique (sans le pain, le con !)… Puis Bouzard boucle la boucle en renvoyant la bande initiale de copains de Plageman sur cette plage, deux ans après qu’ils y aient abandonné leur pote. Côté zygomatique, le principe comique fonctionne toujours autour des ressorts qui font mouche : une science de l’ellipse judicieusement glissée avant l’impact maximal et des dialogues francs et digressifs, absolument nécessaires. Mais peut-être l’ensemble est-il un poil moins inspiré et/ou percutant qu’auparavant. Peut-être aussi Bouzard a-t-il finalement fait le tour des situations et du tempérament débilo-fanfaron du super-héros des plages ? En tout cas, il n’y aura pas de tome 3 : Bouzard a ensuite enchainé avec ses Autobiography of me, tout aussi réussies, dans un registre plus introspectif… (mais non, j’déconne !).
