L'histoire :
Au sein de la favela, Teresa est fière de son fils João qui vient de lui offrir un nouveau sac à main. Une amie lui conseille de se méfier : s’il l’avait chapardé, on risquerait de le lui réclamer un jour. Teresa s’insurge ! Hélas, si elle savait…
Au fin fond de la forêt vierge, Rustin l’explorateur découvre une cité précolombienne avec de précieuses statuettes. Malheureusement, la tribu locale le surprend en plein pillage et parvient à le neutraliser, malgré une certaine propension des guerriers au strabisme convergeant…
Dans son château des Carpathes, le prince de la night se morfond sans fin de la disparition de sa tendre Jusztina. Son valet Igor lui propose donc quelques vacances à Ibiza. Dont acte, malgré le gros hiatus du soleil. Sur place, il grommelle, jusqu’à ce qu’Igor le mette sur la piste d’une jeune touriste ressemblant (pas du tout) à Jusztina…
Depuis la fenêtre de sa maison cadenassée, un snipeur un peu bourrin fait son carton quotidien sur les hordes de zombies qui déambulent dans son village. Il repère alors que les deux p’tits jeunes survivants de la rue d’en face tentent une sortie. Dans un élan désespéré, l’homme se sacrifie pour permettre à la fille de s’enfuir. La minette est bien roulée et un zombie lui a déchiré son chemisier, dévoilant le galbe parfait de sa poitrine… Or cette bonasse court jusqu’à la porte du snipeur ! L’homme lui vient en aide, avec une grande idée derrière la tête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme les trois précédents numéros, ce quatrième opus de Aaarg!, le magazine b(r)imestriel (sic) de « bande dessinée & culture à la masse » offre un florilège de BD, de nouvelles, de strips, d’illustrations et d’articles répondant idéalement à une veine rock’n roll et/ou post-punk. Pour la faire courte, disons qu’une palanquée d’auteurs actuels et talentueux y ont carte blanche pour assouvir leurs besoins créatifs en phase avec le registre trash-gore-cru-fun. Il y a donc plein de zombies, des vampires cons, le dépucelage de Dav Guedin narré dans ses petits détails croustillants, les aventures hilarantes de Paf et Hencule, des photos posées rigolotes, la suite du thriller sombre The Golden Boy par le duo Ozanam/Kieran, et la fin du Pigeon de la onzième heure par Nicolas Poupon (ouf, parce que c’était un peu gonflant). Il y a aussi les traditionnelles aventures de guérilleros de Pierre Place, foutrement bien dessinées (surtout le tableau en double page de folie), mais un poil hermétiques. Il y a surtout un grand article consacré au génial Rica, le dessinateur venu du noôôrd qui fait (presque) du Charles Burns. Et un autre très intéressant sur le réalisateur de cinoche John Milius qu’on a trop souvent pris pour un facho. Sur 170 pages, il y a donc à boire et à manger pour tous les goûts, de l’excellent et du moyen moins. Avec – on l’a déjà dit, mais on le répète parce que c’est quand même bonnard – une fraîcheur et une liberté de ton qui font la grande plus-value de ce magazine, auquel on souhaite longue vie. Bonne nouvelle : le 5ème opus est déjà en vente le 21 août 2014 ! (à moins que ce soit nous qu’on est en r’tard…).