L'histoire :
Quatre truands sur le retour ont été embauchés par un mystérieux commanditaire masqué se faisant appeler la Gorgone, pour organiser le cambriolage du siècle. Leur but : pénétrer la matriochka, un coffre-fort réputé inviolable, et s’emparer d’une prestigieuse collection de diamants. Parmi eux, Karl est une brute épaisse pourvue d’une cervelle minuscule, spécialisé dans l’ouverture au chalumeau. Angelo est un ex-dealer de came sans foi ni loi. Alex est l’ancien homme de main d’un parrain de la mafia, activement recherché par ce dernier pour s’être envoyé sa femme. Enfin son pote William, le héros, est un génie de l’informatique un peu lâche, dépressif, et plutôt gras de la bedaine. Hétérogène et fébrile, ce casting bigarré s’emploie néanmoins à mettre au point le casse suicidaire. Selon leur spécialité, chacun d’eux est en charge d’une partie stratégique du plan. Le premier se trouve être le kidnapping de la fillette d’un des policiers de faction le jour J, en échange de sa coopération…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le second et dernier tome de ce polar d’action musclé se poursuit sur le même rythme que ses auteurs l’avaient entamé. Après avoir présenté les protagonistes, leurs motivations et la tonalité plutôt morose de cette affaire, Philippe Saimbert (Les processionnaires, Les âmes d’Hélios) se concentre sur le cœur de son récit : l’organisation méthodique d’un casse impossible. Voilà de quoi tenir le lecteur en haleine ! Le suspens fonctionne à la perfection, d’autant plus que le scénariste a réservé quelques surprises au lecteur. Il faut attendre les toutes dernières pages pour assister à un retournement de situation digne des thrillers hollywoodiens. Les explications qui les accompagnent sont certes maladroites, mais c’est la loi du genre, et ces coups de théâtres ont au moins le mérite de surprendre réellement. De son côté, le dessin d’Andrea Mutti (Arrivederci amore) réalisé en couleurs directes, est toujours très efficace, malgré une tendance à travailler trop vite (notamment la scène avec la petite famille devant la télé, sur la 3e planche). Ce diptyque de série B demeure tout de même un divertissement fort réjouissant.
