L'histoire :
Après être arrivé en retard à son examen de monstre gobeur d’enfants (parce qu'il devait accompagner ses parents à l'école), Monsieur Pataprout rencontre ses camarades de classe, dont Mickaël Jackfion et Cacaboudin, un monstre mi-poule mi-renard. Ce dernier, vexé par une moquerie de M. Pataprout sur son nom, le déclare immédiatement son pire ennemi. Débute alors la première épreuve de l’examen. Ils doivent se rendre dans le monde des humains pour gober un enfant. Une mission délicate pour M. Pataprout, qui est non seulement végétarien, mais aussi terrifié par les enfants. Par un concours de circonstances, il se retrouve dans la chambre de Manon Stremon, accompagné d’un autre monstre plus motivé, prêt à tout pour gagner le concours. Alors que ce dernier tente de gober M. Pataprout, la petite fille se réveille et sauve le monstre maladroit. Ne voulant pas aller chez son père pour le week-end, Manon décide de suivre M. Pataprout dans le « monde à l'envers ». C’est ainsi que débute une amitié aussi improbable qu’attachante entre la fillette et le gentil monstre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Manon Stremon et Pataprout est une BD pour enfants qui joue à fond la carte de l'absurde et du scato décalé. Destinée avant tout aux jeunes lecteurs, elle n’hésite pas à s'aventurer dans le registre des blagues pipi-caca, un humour qui peut parfois manquer de finesse. Toutefois, certains passages sont drôles et réussissent à arracher un sourire, même aux adultes. Le scénario est aussi ponctué de jeux de mots et de références à la culture populaire qui feront sourire les plus grands, mais qui risque d’échapper aux enfants. L'une des idées originales de l’histoire réside dans l'inversion des responsabilités entre enfants et parents dans le monde des monstres : ici, ce sont les enfants qui sont responsables de leurs parents, une inversion des rôles qui ajoute un charme particulier à cet univers farfelu. Ce renversement, bien que ludique, est aussi l’occasion d’offrir une réflexion légère sur les dynamiques familiales, tout en restant accessible aux jeunes lecteurs. Côté visuel, le style, épuré et efficace met en scène un petit monstre adorable qui, malgré son rôle de « gobeur d’enfants », dégage une certaine tendresse et une petite fille un peu rebelle forcée de se cacher sous un costume de chaussettes. Le dessin est simple, mais coloré, parfaitement adapté pour captiver un jeune public.