L'histoire :
Dans le futur, les créatures bizarres qui peuplent notre monde et participent à la vie de tous ne choquent plus personne. A New York, le boss d’une organisation criminelle se meurt. Son fils, un imbécile sans scrupule, que tout le monde surnomme « la hyène », est convoqué à son chevet. Celui qui pensait récupérer la place de son père, apprend l’existence d’un frère. Du coup, pour hériter, il doit l’affronter et l’éliminer… Ce dernier se trouve en Europe de l’Est, dans la ville de Balach, une cité bidonville où les combats entre armées opposées sont quotidiens. Drakka, ce jeune garçon assez spécial, y passe ses journées à chercher de la nourriture. Fils illégitime du mafieux et d’une vampire, il est un mi-vampire... Il est le grand espoir de son espèce car le seul à pouvoir sortir en plein jour. Le jour du passage d’un convoi de viande, il sauve une jeune fille, Lucie, des tirs du cortège de sécurité. Drakka sympathise avec elle et son frère, tout fierot de s’être fait des amis normaux, la plupart étant de monstrueux suceurs de sang. Le lendemain, la hyène et ses hommes de main arrivent à Balach. Le bras-droit de son père lui confie une arme avec un marqueur représentant Drakka. Il ne pourra s’en servir qu’une fois que son frère aura récupérer la sienne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seconde nouveauté pour Frédéric Brrémaud à quelques semaines d’intervalles (après Love), Drakka est une série prévue en trois volets pour la collection Kraken d’Ankama. Le contexte est celui d'un futur plus ou moins proche, où les humains cohabitent avec des créatures étranges et monstrueuses. La problématique de l'histoire va opposer l'une d'elle à son frère mafieux, pour une lucrative question de succession, dans un sordide décor de guerre... Cette lutte fratricide prend des allures de chasse à l’homme au fur et à mesure que l’histoire progresse. Très rythmé et assez drôle, le récit est parfaitement façonné autour d'incidences fantastiques (les vampires, les monstres), associées à un contexte de rébellion urbaine (dans la ville de Balach). Frédéric Brrémaud ne se perd pas en dialogues inutiles et fait passer au lecteur un véritable bon moment, grâce à des séquences d’action bien découpées et à un humour bienvenu. L’univers concocté trouve pleinement son champ d’expression grâce aux dessins de Lorenzo de Felici. Ce dernier propose un trait cartoonesque pour ses personnages et soigne particulièrement ses décors. Le dessinateur italien dévoile également un grand dynamisme dans ses planches. Malgré une couverture peu engageante, n'hésitez pas à vous lancer dans ce récit déjanté et passionnant, aux débuts fracassants...