L'histoire :
Axis et Atlas sont sur le chemin du retour, après une première aventure rondement menée. Ils arrivent à la taverne de Miel, l'ourse qui les a accueillis par le passé. Les deux cabots profitent de la gentillesse de leur hôte mais l'aident aux tâches quotidiennes. Peu après, Atlas s'éclipse une journée pour rendre visite à Mika, la chienne dont il est amoureux. En arrivant chez elle, le chien découvre une maison vide, pleine de poussières. Il retourne donc à la taverne, déçu et inquiet. Après avoir tout expliqué à Axis et à Miel, Atlas remarque dans la taverne qu'une certaine agitation se fait entendre. Les responsables sont deux clients qui se disputent au sujet de l'évolution des espèces et notamment de la race canine. Pour l'un d'eux, les cabots seraient les descendants des loups. Il y aurait même un chaînon manquant : les tarses. Afin de vérifier la véracité de ces allégations, Atlas et Axis repartent à l'aventure ! Commence alors un nouveau voyage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'espagnol Pau avait surpris son monde avec le premier volet de La saga d'Atlas et Axis. Les aventures de ce duo de chiens montraient des qualités esthétiques et narratives surprenantes pour un premier album. Pour cette suite, Pau ne déçoit pas. L'histoire reprend sur le retour d'Atlas et d'Axis à la taverne de l'ourse Miel. Après quelques moments de repos bien mérité, ils choisissent de vérifier les dires d'un vieux chien qui prétend que l'évolution des espèces ferait des chiens les descendants des loups. Cette nouvelle aventure démarre sous les meilleurs auspices. La narration est maîtrisée et l'on progresse sans lassitude jusqu'aux dernières pages. Le ton naïf et enjoué du périple rend de plus les personnages très attachants. Pau parvient à mêler au souffle épique de son aventure la dose parfaite d'action et d'humour. Son récit s'épanouit aussi au travers de magnifiques planches. Le trait de l'espagnol, à mi-chemin entre Disney et Jeff Smith, offre un visuel cartoonesque irrésistible. L'ensemble est d'une lisibilité à toute épreuve et permet aux plus petits de suivre cette aventure sans jamais être perdu. Le voyage des deux héros se fait dans des décors sublimes, dont les cadrages rappelleront d'une certaine façon les longs métrages de Peter Jackson consacrés au Seigneur des anneaux ou à Bilbo. Fort d'une esthétique aussi personnelle qu'évocatrice, Pau installe sa fabuleuse saga comme l'une des meilleures séries tout public parues ces dernières années. Vraiment excellent !