L'histoire :
L'alarme résonne dans tout le vaisseau. L'équipage de la navette de colonisation sort brusquement du sommeil cryogénique. Le vaisseau a dévié et il faut très vite corriger sa trajectoire initiale. Tout le monde se presse et s'active à son poste. Ouf, les corrections sont faites et la catastrophe évitée... Peu après, rien ne va plus. Le capitaine Massir reprend connaissance. La navette a tout l'air d'avoir heurté quelque chose car des débris et des cadavres l'entourent. Malgré des côtes cassées, le capitaine explore le vaisseau et finit par y retrouver un autre survivant, Jolt, le second de l'équipe médical. Celui-ci soigne Massir lorsque, brusquement, tous deux sont pris d'un terrible mal de tête, violent mais bref. Les deux hommes ne savent pas ce qui vient de se passer et ils optent pour une cherche d'autres survivants. Une seule autre personne est retrouvée : le quartier maître Raol. Tous trois additionnent leurs talents, cherchant à comprendre ce qui se passe, comment la catastrophe qui a touché leur navette a pu se produire et surtout où ils sont...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le temple du passé est une nouvelle adaptation de l'œuvre littéraire de Stefan Wul, l'un des papes de la science-fiction, français de surcroît. Contrairement aux autres titres publiés jusqu'ici, cette nouvelle transposition se déroule dans l'espace et plus précisément, quasi-exclusivement dans une navette de colonisation spatiale. Il fallait donc un scénariste talentueux pour être capable de mettre en scène ce huit-clos futuriste. C'est Hubert (Miss Pas touche, Beauté) qui se charge de l'écriture (et de la colorisation aussi). De façon méticuleuse, il place ici et là des pans du passé du capitaine Massir au milieu de cette tentative désespérée de survie. Les thématiques sont nombreuses et ce sont souvent à travers les tensions entre les personnages qu'on comprend des choses. Ainsi, les codes de la société présentée dans Le temple du passé ne sont pas forcément les mêmes que ceux de notre quotidien. Ainsi, le froid Massir devient progressivement un individu marqué par le destin et même attachant sur bien des aspects. Hubert réussit également à parfaitement retranscrire la dimension scientifique de l'expédition : les différents rebondissements s'appuient sur des explications toujours réfléchies par les héros. L'histoire est mise en scène par Etienne Le Roux, dessinateur au trait précis, aux aplats sombres à souhait, pour une belle prestation. Le temple du passé intrigue autant qu'il passionne dans ce premier volet...